Algérie

Cela se passe sur les terres de la Mitidja: De la bonne datte récoltée à… Blida!



Cela se passe sur les terres de la Mitidja: De la bonne datte récoltée à… Blida!




Blida, connue pour ses vergers agrumicoles et ses roses, sera désormais la capitale de la datte au nord du pays! Cette information qui semble incroyable est pourtant vraie.

Un agriculteur d’Adrar a planté, en guise d’expérimentation, une dizaine de palmiers dattiers à Zabana (ex-Joinville) et a pu obtenir des dattes qui n’ont rien à envier à celles du Sud, pour ne pas dire qu’elles sont de meilleure qualité.

Le climat, et encore moins la nature du sol, ne se prêtent pas à la culture des dattiers, pourtant la réalité est là…des dattes peuvent pousser à Blida comme les roses!

Le secret de cette prouesse est détenu par El Hadj Kerroumi, septuagénaire, spécialiste, de père en fils, en phœniciculture (culture du palmier dattier).

«En 1998, j’ai voulu relever le défi en plantant le premier palmier dattier dans un terrain qui m’appartient à Blida, de surcroît non agricole. Trois ans après, j’ai eu un résultat spectaculaire. Le dattier a donné des fruits comestibles comme ceux du Sud. C’était la variété dite El Hamira. Au début, les gens ne voulaient pas me croire, mais maintenant ils en sont bouche bée», raconte-t-il.

Aujourd’hui, il y a une dizaine de palmiers dattiers qui y sont plantés et donnent sept variétés de dattes. Il y a notamment El Adjwa, connue surtout en Arabie Saoudite, El Hamira et la fameuse Deglet Nour.

Le fruit (la datte) est de gros calibre par rapport à celui du Sud. Il est aussi moins sucré, il a une couleur verdâtre et son noyau est plus fin.

La récolte se fait quelques mois après celle du Sud. Mais avant leur récolte, les dattes doivent être enveloppées dans un sachet en plastique afin d’éviter les effets néfastes de l’humidité, du moins c’est ce que nous avons constaté sur place. Le reste relève du pur secret!

«En décembre dernier, un palmier m’a donné 94 kilos de Deglet Nour. A Adrar, par exemple, il est impossible de dépasser 90 kg par dattier. La baraka de Blida est donc plus importante», plaisante-t-il.

Et de poursuivre: «Lors de la dernière récolte, toutes variétés confondues, mes palmiers ont donné trois quintaux de dattes. Je veux relever davantage de défis. Pour cela, je demande aux autorités de Blida, et même à celles d’autres wilayas du Nord de m’octroyer des terrains agricoles afin d’y introduire la culture du palmier dattier», conclut El Hadj Kerroumi, décidé à relever le challenge.


Mohamed Benzerga



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