Algérie

Cela s'est passe un jour/ Aventures, drames et passions celebres Hommes et femmes au destin prodigieux (184e partie)



Cela s'est passe un jour/ Aventures, drames et passions celebres
                                    Hommes et femmes au destin prodigieux (184e partie)

Exploit - Le jeune homme ' vingt-cinq ans, beau et svelte ' enlève son casque et sourit à la foule. On attend qu'il dise quelque chose.
Le 21 mai 1927, un avion américain, le Spirit of Saint Louis, s'apprête à atterrir à l'aéroport parisien du Bourget. La police a de la peine a contenir la foule qui, déjà s'est mise à applaudir et à crier bravo ! Des journalistes, des artistes, des hommes politiques sont là, eux aussi acclament le héros du jour, le jeune aviateur qui pilote l'avion, un certain Charles Lindberg.
L'avion atterrit. Les gens se précipitent. Certes veulent accueillir le pilote, d'autres arrachent des morceaux de toile de l'avion, des reliques qu'on veut garder en souvenir de l'exploit !
Le pilote a beaucoup de mal à descendre. On le touche, on lui sert la main, on l'embrasse même.
' Bravo ! Bravo !
' vous avez réalisé un exploit extraordinaire !
' personne ne l'a fait avant vous !
Le jeune homme ' il a vingt-cinq ans, beau et svelte ' enlève son casque et sourit à la foule. On attend qu'il dise quelque chose. Il sourit encore et lâche :
' Oui, je l'ai fait !
Il sourit encore et répète :
' oui, je l'ai fait !
C'est un tonnerre d'applaudissements. Oui, il l'a vraiment fait comme il l'a déclaré, quand il avait, deux jours auparavant décollé de l'aéroport de Roosevelt, à Long Island, aux Etats-
Unis : il allait traverser l'Atlantique ! Ce n'est pas tant la traversée de l'Atlantique qui était, à l'époque un exploit, puisque on le faisait déjà mais le fait de le faire en solitaire, en vol direct, sans escale !
Et Charles Lindberg l'a fait : il a traversé l'Atlantique en 33 heures, 30 minutes, avec comme seules provisions en carburant, 2 000 litres d'essence, et comme seule nourriture deux sandwichs et deux barres de chocolat !
Dans l'ouvrage qu'il écrira plus tard, pour raconter son exploit, Lindberg décrira les terribles souffrances qu'il a endurées, les dangers auxquels il a, par miracle, échappé. Cent fois, rompu par la fatigue, il a fermé les yeux, se laissant aller au sommeil, il se réveille juste à temps, l'arrière train de son avion effleurant les vagues' Et la faim et la soif le torturant : ne pas manger et ne pas boire sera pour lui le moyen de ne pas céder au sommeil, de garder la conscience lucide !
' Charles Lindberg, vous êtes un héros' Le héros des temps modernes !
Il serre des mains, timidement, toujours souriant. Il brûle d'aller dans une chambre d'hôtel, de prendre une bonne douche et de s'affaler sur un lit. Il ne tient pas de sommeil, mais il sait que la gloire impose des devoirs, et son devoir, en ce moment, est de sourire à tous ces hommes et à toutes ces femmes qui le fêtent'
Les journaux français vont décrire le lendemain l'événement. Ils sont relayés par les journaux américains, puis les journaux du monde entier qui vont saluer en Charles Lindberg, le héros des temps modernes.
Après un court séjour dans la capitale française, le jeune homme rentre chez lui où il reçoit un accueil encore plus triomphal. (A suivre...)




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