Résumé de la 158e partie n Avec l'affaire des anarchistes démasqués grâce aux fichiers de Bertillon, celui-ci triomphe. Sa méthode est adoptée.
Des experts anglais se rendent à Paris et se renseignent sur le bertillonnage : ils sont si convaincus, qu'ils voudraient l'imposer en Angleterre où on continue à fonctionner avec les vieilles méthodes. Des méthodes qui libèrent des criminels qui récidives et qui génèrent de grossières fautes judiciaires !
Des responsables du ministère de la Justice britannique, Sir Charles Russel et Sir Arthur Webster, sont envoyés à Paris et rendent visite à Bertillon qui prend du plaisir à exposer son système et les résultats auxquels il est parvenu. Ils sont si enthousiastes qu'à leur retour, ils veulent persuader le ministre, Asquith, à adopter le système.
Le ministre est prêt à adopter le bertillonnage quand un membre de la Royal Society le détourne de son projet. Il vient de lire le livre de Francis Galton, Empreintes Digitales, où, arbitrant le conflit qui déchire Faulds et Herschel, sur la découverte des empreintes digitales, il reconnaît la valeur de la méthode.
Le ministre lit le livre et Asquith demande de suspendre les démarches pour l'introduction du bertillonnage. Il trouve celui-ci performant, mais l'étude de Galton est encore plus intéressante ! Il nomme une commission chargée d'étudier les deux systèmes et de se prononcer.
Francis Galton était le cousin de Charles Darwin. Or, en pleine controverse entre Herschel et Faulds, Herschel a écrit une lettre à Darwin où il expose sa découverte des empreintes digitales. Il rencontre également le savant, rentré des Indes, et lui raconte son expérience des empreintes digitales. Galton, après avoir réfléchit, se demande si l'empreinte digitale ne pouvait pas être l'élément héréditaire de l'identification des personnes ' Il se fait envoyer le fichier de Herschel, l'étudie et, emballé, le présente comme un moyen d'identification infaillible des individus. Il prend position pour Herschel qui, selon lui, a découvert la méthode des empreintes .
La commission du ministre de la Justice, appelée commission Troup, du nom de son président, se rendit au laboratoire où Galton effectue ses recherches.
Or, Galton, à ce moment-là, peinait à trouver un système de classification des empreintes. Son système, dit-il, est infaillible, mais il doit encore l'affiner.
' Il nous faut un délai pour le ministre !
' Je ne peux pas, dit Galton, cela peut prendre un jour ou deux comme cela peut prendre des semaines !
Les membres de la commission sont embarrassés. Le système de Galton leur semble efficace, mais à cause d'un problème de classification, il risque d'être rejeté par le ministre qui pourrait alors choisir le système de Bertillon. Surtout que celui-ci avait des adeptes en Angleterre, en la personne de Spearman.
En février 1894, la commission Troup est reçue par le ministre de l'Intérieur. Devant les tiraillements, il est décidé qu'on utiliserait le bertillonnage pour les mensurations, complété par la prise des empreintes digitales.
Comme la méthode de classification des empreintes n'était pas au point, on utilisa surtout le bertillonnage. Si l'anthropométrie de Bertillon apportait quelques solutions à l'arrestation de criminels, la méthode des empreintes digitales allait vite montrer sa supériorité. (A suivre...)
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Posté Le : 01/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K Noubi
Source : www.infosoir.com