Algérie

Cela s'est passe un jour/ Aventures, drames et passions célèbres Destins extraordinaires (1re partie)



Cela s'est passe un jour/ Aventures, drames et passions célèbres                                    Destins extraordinaires (1re partie)
Détresse - C'était une sorte de ghetto de la misère où s'entassaient près de un million de personnes, véritable troupeau parqué dans des taudis étroits, mal éclairés et malodorants.
En 1888, au moment où Jack l'Eventreur s'apprêtait à commettre son premier meurtre, Londres, capitale de l'empire britannique, était la plus grande ville d'Europe. C'était la plus industrialisée et, par conséquent, la plus peuplée. Des dizaines de milliers de gens, fuyant la misère des campagnes, s'y étaient réfugiées, en quête d'un travail. Submergée par le flot des nouveaux arrivants, la ville a éclaté : les quartiers périphériques se sont multipliés, des milliers de taudis ont surgi, et quand les taudis ne suffisent pas, les gens élisent domicile dans les rues... Des rues d'une saleté répugnante, et où, en l'absence de services de voirie suffisants, les immondices s'amoncellent. La suie des usines toutes proches, ajoutée à celle du charbon qu'on utilise pour le chauffage, recouvre la ville d'un nuage de poussière quasi permanent qui nuit considérablement à la santé des gens.
Inutile de dire que dans cet univers, l'alcoolisme et les maladies dues à la malnutrition et à la précarité des conditions de vie, comme la tuberculose pulmonaire ou phtisie, font des ravages.
La mortalité est forte, et on estime qu'à l'époque, plus de la moitié des enfants des quartiers populaires ne dépassaient pas l'âge de cinq ans. La prostitution est courante, les mendiants, les pickpockets et les délinquants de toutes sortes font régner, en dépit d'un service de police très structuré, un climat d'insécurité, surtout que les rues étaient mal éclairées, la nuit.
De tous les quartiers populaires, East End, à l'est de Londres, était le plus mal famé. C'était une sorte de ghetto de la misère où s'entassaient près de un million de personnes, véritable troupeau parqué dans des taudis étroits, mal éclairés et malodorants.
Ici, le chômage est plus fort que partout ailleurs et pour faire vivre leur famille, un grand nombre de femmes étaient contraintes de se prostituer. En plus des 62 maisons closes, enregistrées à l'époque par la police, il y avait des dizaines d'autres lieu de débauches clandestins, et certaines pratiquaient le plus vieux métier du monde dans leur domicile, parfois au vu et au su de leurs époux. C'est que les gens n'avaient pas le choix !
Les personnes âgées, qui ne peuvent plus gagner leur vie, sont souvent abandonnées par leurs proches et jetées dans la rue.
Il existe bien des asiles pour ceux qui n'ont pas où aller, des «workhouses», mais les conditions d'accueil sont effroyables : lits collés les uns aux autres et infestés de punaises et de vermine, nourriture nauséabonde, maltraitance des gardiens. Aussi, ne s'y rend-on qu'en dernière extrémité, ou alors, comme c'est le cas pour les vieillards ou les malades, pour y mourir.
Peu avant que Jack l'Eventreur ne «signe» son premier meurtre, deux meurtres, que la rumeur lui attribuera, ont été commis dans le quartier de Whitechapel. Le 2 avril 1888, une certaine Emma Smith, prostituée âgée de 45 ans, a été violée, frappée à la tête et laissée pour morte sur la chaussée. Transportée à l'hôpital, elle a succombé, quatre jours après à une péritonite. La seconde victime, également prostituée, Martha Tabram, a été assassinée de trente-neuf coups de couteau, frappée à la poitrine, au ventre et au bas ventre... (A suivre...)


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