Algérie

Cela s'est passe un jour/ Aventures, drames et passions célèbres Destins extraordinaires (453e partie)


Résumé de la 452e partie - Avant même d'arriver à Paris, un conseiller du Parlement interroge la marquise de Brinvilliers, elle nie tout ce qu'on lui reproche.
Arrivée à Paris, la marquise est écrouée à la prison de la Conciergerie. On l'interroge de nouveau, mais elle continue à nier.
' Je n'ai rien fait !
Mais des témoins vont se produire pour accabler la terrible marquise.
La première à déposer son témoignage est Edme Huet, épouse Briscien. Selon elle, Sainte-Croix, le complice de la marquise, allait tous les jours chez elle.
«J'ai vu, dit-elle, chez elle, une cassette où on avait disposé deux petites boîtes contenant du sublimé en poudre et en pâte. J'ai bien reconnu ces produits parce que je suis fille d'apothicaire (pharmacien). Lors d'un dîner, la marquise me montra une petite boîte et me dit : «Voilà de quoi me venger de mes ennemis ; et cette boîte n'est pas grande, mais elle est pleine de successions !» Elle m'a remis alors cette boîte entre les mains, mais bientôt, revenue de sa gaieté, elle s'est écriée : «Bon Dieu ! Que vous ai-je dit ' Ne le répétez à personne !»
Un autre témoin, Laurent Perrette, apothicaire, dépose à son tour.
«J'ai souvent vu une dame venir chez mon maître, conduite par Sainte-Croix. J'ai interrogé le laquais qui m'a dit qu'il s'agissait de la marquise de Brinvilliers. Je parierai ma tête que c'est du poison que Sainte-Croix et la marquise venaient de faire faire à mon maître.»
Marie de Villeray, demoiselle de compagnie de la marquise, témoigne.
«Depuis la mort de M. d'Aubrey, le père de la marquise, Lachaussée vient souvent trouver ladite dame de Brinvilliers et lui parle en particulier. Le domestique Briancourt m'a dit que la dame faisait mourir d'honnête gens et que lui prenait tous les jours de l'orviétan, un contre-poison, de peur d'être empoisonné. C'est sans doute pour avoir pris cette seule précaution qu'il était encore en vie. Il m'a dit aussi qu'il craignait d'être poignardé à cause qu'il m'a dit son secret touchant l'empoisonnement.»
Françoise Roussel, femme de chambre de la Marquise, dépose à son tour.
«Cette dame m'a donné un jour des groseilles confites à manger. J'en ai mangé mais très peu, sur la pointe d'un couteau. Aussitôt je me suis sentie mal. Elle m'a donné une tranche de jambon humide que j'ai mangée, et depuis ce temps, je souffre d'un grand mal à l'estomac. J'ai senti comme si on me piquait le c'ur, et j'ai été trois ans ainsi, je croyais que j'avais été empoisonnée !»
Il y a aussi les dépositions de l'officier de police Desgrais, qui a capturé la marquise, et qui a fait le récit de toutes les péripéties qui ont émaillé le voyage de retour.
La marquise nie toutes ces accusations. Elle a pris, pour sa défense, l'un des meilleurs avocats de l'époque, maître Nivelle.
L'avocat réfute toutes les accusations. Certes, il avoue les relations adultères qui existaient entre sa cliente et le défunt Sainte-Croix, mais il nie sa participation aux meurtres de monsieur d'Aubrey et de ses fils. Pour lui, c'est Sainte-Croix le responsable parce qu'il voulait se venger d'eux. Quant à la confession trouvée dans la cassette de la marquise, c'est un faux ! (A suivre...)
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