Algérie

Cela s'est passe un jour/ Aventures, drames et passions célèbres Destins extraordinaires (445e partie)



Résumé de la 444e partie - Après la mort de Sainte-Croix, on procède à la levée des scellés apposés sur son cabinet. On y découvre une confession du défunt, mais on la brûle.
Le premier objet qui attire l'attention est une cassette. C'est justement l'objet réclamé par la marquise et qui, à cause de cela, excite la curiosité des enquêteurs.
Le procureur mandaté par la marquise tente de récupérer l'objet.
' Messieurs, veuillez me le donner ainsi que le souhaite ma cliente !
' Non monsieur, répond le commissaire, nous devons d'abord l'ouvrir.
On s'approche donc pour procéder à l'ouverture. Voici ce qui est consigné dans le procès-verbal :
«Dans le cabinet de Sainte-Croix s'est trouvée une petite cassette d'un pied carré, à l'ouverture de laquelle s'est offerte une demi-feuille de papier, intitulée ''Mon testament'', écrite d'un côté et contenant ces mots :
''Je supplie très humblement ceux ou celles entre les mains de qui tombera cette cassette de me faire la grâce de vouloir la rendre en mains propres à Mme la marquise de Brinvilliers, demeurant rue Neuve-Saint-Paul, attendu que tout ce qu'elle contient la regarde et appartient à elle seule et que d'ailleurs il n'y a rien d'aucune utilité à personne au monde son intérêt à part ; et en cas qu'elle fût plus tôt morte que moi, de la brûler et tout ce qu'il y a dedans sans rien ouvrir ni innover. Fait à Paris, ce 25 mai après-midi 1672.
Signé : de Sainte-Croix»
Après la lecture de cette lettre, tous les assistants gardent le silence. On hésite à faire l'inventaire de la cassette, redoutant de trouver des choses monstrueuses.
Laissons parler encore le procès-verbal :
«S'est trouvé un paquet cacheté de huit cachets marqués de différentes armes sur lequel est écrit : ''Papiers pour être brûlés en cas de mort, n'étant d'aucune conséquence à personne. Je supplie très humblement ceux entre les mains de qui ils tomberaient de les brûler, le tout sans ouvrir le paquet.''
Dans le paquet s'est trouvé deux paquets de drogue de sublimé (ici, poison obtenu après distillation).»
On retrouve également, dans d'autres paquets des quantités variables du même produit : une demi-livre, une demi-once, deux onces... On découvre également du vitriol romain, du vitriol calciné et préparé, des fioles qui paraissent contenir de l'eau claire mais qui paraissent être des poisons, de l'opium, etc.
«Outre ces objets, continue le procès-verbal, on trouve dans la cassette deux obligations (titres de créance), l'une de la marquise de Brinvilliers, l'autre de Penautier, la première de trente mille francs, la seconde de dix mille ; celle-ci correspond à l'époque de la mort de M. d'Aubry père, celle-là à l'époque de la mort du sieur de Saint-Laurent. La différence des sommes fait voir que Sainte-Croix avait un tarif et que le parricide était plus cher que l'assassinat».
Ainsi Sainte-Croix lègue ses poisons à sa maîtresse mais plus que cela, il la compromet et en fait sa complice.
Les divers produits découverts dans la cassette sont testés sur des animaux : ils sont tous morts dans des souffrances atroces. (A suivre...)


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