Algérie

Cela s'est passe un jour/ Aventures, drames et passions célèbres Destins extraordinaires (420e partie)



Résumé de la 419e partie - On croit qu'un câble allemand, capté et déchiffré par les Français, met en cause Mata Hari. Celle-ci, qui commet l'erreur de retourner en France, est sur le point d'être arrêtée.
Quatorze février 1917, six heures du matin. Il fait un froid piquant et les rues de Paris sont désertes. Seuls quelques ouvriers, qui commencent le travail très tôt, se pressent de rejoindre les bouches de métro.
Deux voitures s'arrêtent devant l'hôtel l'Elysée Palace et plusieurs policiers en descendent.
Le préposé à la réception, qui somnolait derrière son comptoir, sursaute en voyant les hommes recouverts de leur cape noire surgir.
' Messieurs, balbutie-t-il.
' La chambre de Mata Hari...
L'homme, d'une voix tremblante, leur donne un numéro.
Quelques instants plus tard, les clients de l'hôtel sont réveillés par des coups répétés, frappés sur une porte et une voix tonitruante.
' Police, ouvrez !
Le commissaire Priolet s'arrête un moment, puis frappe de nouveau avec, cette fois-ci, une menace.
' Si vous n'ouvrez pas, je fais enfoncer la porte.
Une voix répond alors :
' Vous m'avez tirée du lit, laissez-moi le temps de m'habiller...
Mais le commissaire, redoutant que la femme, se sentant démasquée, n'attente à ses jours, lance de nouveau son cri.
' Je vous ordonne d'ouvrir !
La porte s'ouvre. La jeune femme se frotte les yeux, comme si elle avait encore envie de dormir et bâille.
' Monsieur, vous n'avez pas vu l'heure '
Elle porte une robe de chambre, ses cheveux sont défaits, son visage est bouffi... On a du mal à reconnaître la charmante danseuse qui a captivé, pendant des années Paris et qui continue, dans une certaine mesure, à le captiver !
' Madame, dit le commissaire, veuillez vous habiller ! J'ai ordre de vous arrêter !
' Mais pourquoi ' proteste-t-elle. Je n'ai rien fait de mal !
' Je ne peux rien vous dire, madame, je ne fais qu'exécuter les ordres !
' Alors souffrez que je m'habille et que je me coiffe...
Elle va mettre près d'une heure à s'habiller et à se maquiller, sous les regards admiratifs du commissaire et de ses hommes. Quand elle est enfin prête, elle dit, avec un sourire radieux :
' Je suis prête.
Mais elle demande encore un instant. Elle va prendre un casque allemand, posé sur un guéridon et elle le tend aux policiers. Il est plein de chocolat enrobé dans du papier doré.
' Le casque m'a été offert par un ami, dit-elle, c'est un trophée pris aux Allemands.
Le commissaire remarque sur le même guéridon un sac, il l'ouvre et trouve à l'intérieur des petits flacons : il connaît bien ces produits qui servent à fabriquer de l'encre sympathique, l'encre invisible des espions !
' Je confisque le sac et son contenu, dit-il. (A suivre...)


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)