Algérie

Cela s'est passe un jour Hommes et femmes au destin prodigieux



Cela s'est passe un jour
                                    Hommes et femmes au destin prodigieux
Résumé de la 153e partie n Faulds insiste, dans sa lettre, que l'empreinte digitale ne subit aucune modification tout au long de la vie de l'individu et peut donc servir à l'identifier.
Cependant, William Herschel, qui venait de rentrer en Angleterre, tombe sur l'article de Nature où Faulds a publié sa lettre. Il est d'abord stupéfait, puis s'écrie :
«Mais, c'est ma découverte !»
Au départ, Herschel s'est demandé si ce Faulds et lui-même n'allaient pas travailler ensemble, exploiter, au profit de l'humanité, cette découverte venue de l'Orient, mais le ton de l'auteur, suffisant et voulant s'attribuer l'invention, révolte Herschel.
' Cet homme est un imposteur !
Le plus cruel, c'est que Faulds écrit qu'il avait fait sa découverte en l'espace d'une année, alors que cela lui a demandé plus de vingt ans !
Alors, sans hésiter, il écrit à Nature.
Il décrit minutieusement le processus par lequel il est arrivé à ce qu'il appelle l'une des plus grandes découvertes du siècle : les contrats signés par les marchands chinois, en apposant la main, imbibée d'encre sur les manuscrits, l'utilisation des empreintes digitales pour identifier les délinquants, etc.
«J'ai amassé, pendant des années des empreintes, je les ai étudiées, classées' J'ai écrit aux autorités des Indes pour les proposer comme nouveau système d'identification, mais la bureaucratie, ainsi que la maladie m'ont empêché
d'agir ! Aujourd'hui, j'exige que dans toutes les citations relatives aux empreintes digitales, qu'on cite mes travaux et mon nom. C'est une faveur à laquelle j'ai droit !»
La revue publia la lettre. Faulds, qui se trouve à l'étranger, la lit et décide de réagir. Il veut bien admettre que Herschel a travaillé sur les empreintes, mais c'est lui qui les a révélées au monde, c'est donc à lui que revient le mérite de la découverte.
«Je ne le laisserai pas me contester mes droits d'auteur sur cette découverte !»
Herschel s'est intéressé avant lui aux empreintes ' Il veut bien le croire, mais alors, pourquoi ne s'est-il pas démené pour faire connaître sa découverte '
«Ce n'est pas ma faute s'il est resté vingt ans avant de se manifester ! Et si je n'avais pas rédigé ce papier, dans Nature, il ne se serait jamais manifesté !»
Et Faulds de conclure : «Je suis le seul auteur de cette découverte. J'ignorais jusqu'à l'existence de
M. Herschel ! Comment lui aurais-je piqué ses idées '».
Il écrit aussitôt à des personnalités anglaises, telles que Charles Darwin ou le ministre de l'intérieur. Puis, il décide de rentrer en Angleterre. Il se démène de nouveau, propose sa méthode à Scotland Yard, la fameuse police anglaise. Mais personne ne lui répond. Il apprendra, plus tard, que Scotland Yard, l'a pris pour un escroc !
Ne trouvant aucun soutien en Angleterre, Faulds décide d'écrire aux Français. Il propose sa méthode au préfet de Paris, Andrieux, un homme qu'il savait ouvert aux innovations. Malheureusement pour lui, Andrieux s'apprêtait à prendre sa retraite et celui qui allait prendre sa succession, Jean Camescasse, n'allait pas prendre en considération sa découverte. Il allait plutôt favoriser les projets d'un autre homme, novateur comme Faulds : Bertillon.
A suivre
K. Noubi


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