Cela s’est passé à l’hôpital de Béni Messous

Des malades venus se faire soigner perdent la vue Comme par un miracle dont ils se seraient volontairement passés, dix malades venus se faire soigner au service ophtalmologique de l’hôpital de Béni Messous, à Alger, ont perdu la vue à cause, semble-t-il, d’une infection nosocomiale. C’est du moins la conclusion à laquelle est arrivée une commission d’enquête installée par les autorités après que ces patients aient retrouvé enfin la vision. Pour ceux qui ne le savent pas, les infections nosocomiales (du grec nosocomios qui veut dire hôpital) sont des infections qui se déclarent au cours d’un séjour hospitalier. D’après un spécialiste, «le risque d’infections en ophtalmologie est infime: de l’ordre de quelques cas pour 10.000 interventions». Le risque principal est celui de l’endophtalmie, une infection de l’œil causée par une bactérie ou un germe indésirables qui peuvent se trouver dans l’air, dans l’eau ou sur le corps (plaies, hygiène défaillante...). On apprend, par ailleurs, que la fréquence des infections nosocomiales dans cet établissement n’est pas justifiée uniquement par le nombre d’interventions pratiquées mais plutôt par l’insalubrité du bâtiment principal abritant cette spécialité où, semble-t-il, les règles d’hygiène et de propreté ne sont pas correctement appliquées. Ainsi, à cause de la saleté environnante, une dizaine de patients, venus se faire soigner pour des affections oculaires ou pour subir notamment une opération chirurgicale de la cataracte, ont été touchés par cette infection qui leur a fait perdre la vue, momentanément. Et si cela avait été de manière définitive ?...