«Cela fait 18 ans...» Mostefa Abada

Après tant d'années sans prononcer le mot «papa», voilà qu'il reparaît enfin dans ma vie. J'apprends à mon fils, à ton petit-fils à le prononcer.
Et c'est qu'à ce moment-là que je me rends compte que cela fait 18 ans que ma bouche n'a pas articulé ce mot «papa».
Grâce à ce petit être, je réapprends tout doucement à le balbutier, le ressentir pour enfin l'exprimer avec douceur et beaucoup de joie. Mon «wlidi», comme je l'appelle souvent, a reçu à sa naissance tellement de beaux cadeaux que j'ai voulu me surpasser pour lui offrir le meilleur. Un présent plein d'affection et de significations qui l'accompagnera tout au long de sa vie. Tu l'as compris papa, il porte ton nom «Mostfa» El Mostafa, l'élu...
Je n'ai répondu à aucune volonté de perpétuer ton prénom pour la tradition, cela me paraissait tellement évident qu'il porte cet héritage en lui, car depuis ta disparition, c'est une promesse que je me suis faite. Grâce à Dieu, j'ai pu la tenir.
Le moment venu, je lui expliquerai le sens, la valeur inestimable mais surtout ce que ce prénom représente pour moi, je lui dirai aussi que ce grand-père dont tout le monde lui parle avait de la chance, il était le seul homme de quatre femmes. Il était, est et restera pour toujours l'élu de nos c'urs.
Nabila, Salouma et Fallouha sans oublier la place privilégiée de ta chère et tendre épouse.