Ramadhan rime pour beaucoup avec dattes. Le Prophète (paix et bénédiction soient sur lui) rompait le jeûne avec des dattes et du lait quand il en avait les moyens. Une tradition qui s'est perpétuée au fil des siècles. Pour certains commerçants et intermédiaires le mois de Ramadhan sera, donc, un mois propice pou réaliser des bénéfices importants. Ainsi, depuis quelques jours, déjà, les prix des dattes ont augmenté considérablement, dans un pays classé septième producteur et 28ème exportateur de dattes, à l'échelle mondiale. Les prix de la datte varient, selon la qualité, entre 400 et 1.200 DA pour le kilo, a-t-on constaté, dans plusieurs marchés. En l'absence d'une politique de régulation et de protection des consommateurs, les chefs de famille se retrouvent, cette année encore, livrés à eux-mêmes. Ainsi le prix des dattes, qui occupent, à l'occasion du mois du Ramadan, une place centrale dans l'alimentation des Algériens, a connu, ces derniers jours une augmentation faramineuse. La «Deglet Nour», une variété de dattes de haute qualité a, également ses supporters. Son prix varie entre 800 et 1.200 dinars, quand il s'agit de la datte de premier choix « El Ardjoun (régime). Au boulevard Mascara et quelques magasins spécialisés dans la vente des dattes, installés à Cité Petit, les prix dissuadent plus d'un. Cette hausse des prix est expliquée, selon les commerçants, par le fait qu'il s'agit d'un produit exporté. Ainsi, la datte«Deglet Nour », considérée comme un produit de premier choix, devient, de plus en plus, rare. Pourtant, l'Algérie est le 7ème producteur mondial de dattes avec une production de plus de 500.000 tonnes par an. Cette augmentation est aussi expliquée, par d'autres commerçants, par la forte demande enregistrée, au cours de cette période, par rapport aux autres mois de l'année. Toutefois plusieurs commerçants, activant dans ce secteur installés à la rue Mascara (Mdina Jdida), indiqueront que « les prix des dattes n'ont pas changé par rapport à la même période de l'année précédente ».Le comportement irrationnel du consommateur, au cours de la période précédant le mois saint et durant les premiers jours, constitue, aussi, la principale cause des comportements spéculatifs. Les producteurs et les exportateurs ont recours au stockage des produits, dans les entrepôts frigorifiques durant plusieurs mois, car l'avènement du mois du Ramadhan ne coïncide pas avec la nouvelle saison de production des dattes (octobre). Et comme il fallait s'y attendre, producteurs et négociants en dattes se rejettent la responsabilité de cette flambée qui reste injustifiée, dans le sens que même si le mois de Ramadhan précède, depuis plusieurs années, la saison des récoltes qui ont lieu durant les mois de septembre et octobre, il n'en demeure pas moins que la hausse vertigineuse qu'a connue ce produit, tant convoité par les consommateurs, demeure inexplicable. Outre le stockage injustifié de ce produit, certaines sources préciseront que l'exportation massive des dattes algériennes vers l'étranger a, aussi, influencé la hausse de son prix sur le marché local.C'est devenu une habitude depuis quelques années, les prix des dattes s'envolent à l'approche du mois sacré.
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Posté Le : 04/06/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : J Boukraa
Source : www.lequotidien-oran.com