Prévue à la fin des années 90, et, pour la capitale, devant être menée par le défunt Gouvernorat du Grand Alger, l'éradication de l'habitat précaire et particulièrement celle des bidonvilles a non seulement été abandonnée, mais les baraques ont continué à mieux pousser. À une telle ampleur qu'aujourd'hui la tâche s'avère quasiment impossible et que disposer d'un toit pour tous ceux qui ont déposé des demandes (pour les différentes formules) relève presque de l'utopie. C'est qu'au lieu de s'atteler à la restauration du vieux bâti et à ladémolition des taudis tout en récupérant les sites, on a laissé le problème s'aggraver telle une gangrène. Les pouvoirs publics et les autorités locales ont conjugué leur inertie pour laisser le problème du logement prendre desproportions énormes et ont permis de manière tacite que les habitations illicites se propagent dans tout le pays. Le problème ne semble pas près d'être résolu, on scrute ici et là l'évolution des programmes de logement pendant que le relogement des occupants des bidonvilles n'en finit pas, prenant la part du lion dans ses programmes. Qui veut obtenir un toit n'a qu'à construire une baraque. La devise a été bien relayée et bien retenue par un grand nombre d'Algériens qui n'hésitent pas à planter un taudis avant de brandir le droit à un logement décent. Qui loger, et au détriment de qui ' La réponse est simple, et est connue de tous. Les occupants des bidonvilles se sont frayés un chemin vers les cités nouvellement construites, ce qui suscite régulièrement la colèredes souscripteurs aux différentes formules qui doivent prendre leur mal en patience... éternelle, se disent-ils, sachant que les programmes lancés ne pourront pas satisfaire les demandeurs. D'autant plus qu'il faut également reloger les occupants des habitations précaires, notre pays n'ayant pas jugé indispensable de restaurer le vieux bâti quand il était encore temps, et celui-ci poursuivant son inexorable dégradation. Sans compter que le récent séisme a brouillé les cartes, en rajoutant au problème du logement à travers l'urgence d'évacuer les bâtisses qui menacent de s'écrouler. Tout ceci suscite des interrogations parmi les citoyens-demandeurs qui ne finissent pas d'attendre : le règlement de la question du logement, ce sera pour quand ' Serait-ce effectif un jour 'R. M.
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Posté Le : 20/08/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rachida Merkouche
Source : www.latribune-online.com