Algérie

Ce qui va changer dans le paysage politique


Ce qui va changer dans le paysage politique
Le succès de la démarche aura un impact sérieux sur les futures électionsLes législatives et les locales seront organisées et surveillées par une Haute instance indépendante.Le dernier Conseil des ministres a balisé le chemin pour une pratique politique censée apporter un maximum de garantie à la société et aux partis. Les avant-projets de loi adoptées avant-hier devraient permettre une meilleure lisibilité de l'acte électoral, de même qu'une moralisation de l'action partisane. En effet, le texte qui régira l'Instance indépendante de surveillance des élections révolutionne le système électorale en réservant à l'administration un rôle technique, d'ailleurs subordonné au contrôle de ladite instance. Celle-ci dispose au terme de la loi d'une totale autonomie financière et administrative et fonctionne avec un nombre impressionnant de cadres. 410, pas moins! Son président ne sera pas désigné d'autorité par le président de la République, mais sur la base d'une consultation des partis politiques. Son domaine de compétence va jusqu'au contrôle périodique des listes électorales et dispose du droit de saisine de la justice contre toute personne qui entraverait le déroulement d'un scrutin. Bien plus qu'un simple organisme dédié à la surveillance de scrutins, cette instance est une véritable institution citoyenne avec des prérogatives transcendant les partis et l'administration.Son caractère permanent lui apporte un surplus de crédibilité et l'autorise à engager dans le futur un débat sérieux et serein sur la gestion des élections en Algérie. Il faut dire que les suspicions systématiques nourries par l'opposition ne sauraient disparaître sur la foi d'un avant-projet de loi, fut-il le plus cohérent. Aussi, la première mission de cette nouvelle instance qui porte le sceau de la constitutionnalité, sera de convaincre les partis de l'opposition à travers sa composante et la personnalité de son président. Il faut dire que le succès de cette première démarche, aura un impact très sérieux sur le climat politique et surtout électoral à la veille du double rendez-vous avec les urnes de 2017.Les législatives et les locales seront organisées et surveillées par cette Haute instance indépendante. Il serait peut être prématuré de prévoir une unanimité quant à son efficacité, mais il est clair que les prochains scrutins seront différents des précédents.Les partis politiques qui auront à débattre de cet avant-projet de loi au sein des deux chambres du Parlement, sont également concernés par un autre texte, relatif au fonctionnement du Parlement où l'opposition disposera constitutionnellement d'une tribune pour discuter du thème qu'elle aura choisi et cela mensuellement.L'APN, comme le Conseil de la nation sont concernés par cette disposition contenue dans l'avant-projet. Les partis politiques, notamment ceux de l'opposition, auront donc à apprécier la volonté réformatrice du pouvoir qui, à voir les avant-projets de lois consentent à jouer la carte de la transparence. Il va de soi que cette volonté devra se traduire sur le terrain politique, mais les observateurs soutiennent pour leur part que la démarche du président de la République est mue par la nécessité historique de faire faire à l'Algérie un bond en avant et en finir avec le climat délétère qui nuit à la pratique partisane, empêche le citoyen d'accorder sa confiance aux politiques et donne de l'Algérie une mauvaise image à l'extérieur. Il serait en effet, grand temps que la classe politique s'accorde sur les aspects en rapport avec l'accès aux pouvoirs local et central et se concentre sur des thèmes autrement plus importants pour l'avenir du pays.Les avant-projets de lois adoptés par le Conseil des ministres, dont celui en rapport avec les élections, qui met un terme au nomadisme politique et le retrait des candidats après validation de leurs dossiers par le Conseil constitutionnel, convergent tous vers un seul objectif, celui de moraliser une scène politique nationale, actuellement gagnée par une certaine anarchie que des individus malintentionnés instrumentalisent pour brouiller encore plus l'image et, partant, fragiliser les institutions du pays.En fait, ce Conseil des ministres qui vient donner un prolongement politique et juridique à la nouvelle Constitution passe, aux yeux des observateurs, pour être un acte politique majeur, destiné à donner un nouveau sens à la scène nationale.Les textes adoptés auront une incidence directe dans la vie des partis et ces derniers ne pourront pas ignorer les conséquences, sur le terrain, de ces nouvelles lois organiques.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)