Ce qui s'est vraiment passé

Des Algériens dormant à même le sol à l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle (CDG). Des images ont choqué le pays, surtout que parmi ces passagers on compte des femmes et des enfants!Les réseaux sociaux se sont déchaînés, une campagne a même été lancée pour rapatrier nos concitoyens qui «campent» dans l'aérogare depuis la fin du mois de février dernier. Sauf que la version que font circuler ces «otages», à travers la Toile, a été complètement démentie par le consulat d'Algérie en France!
De prime abord, on nous apprend que les personnes concernées ne résident pas en Algérie mais en Grande- Bretagne. Il ne s'agit donc pas d'un vol de rapatriement! Ce sont des membres de notre communauté établie à l'étranger ayant reçu une autorisation spéciale de se rendre au pays. «Il (passager, Ndlr) leur a été alors expliqué la décision des hautes autorités du pays de décréter la fermeture des frontières de l'Algérie, et ce, jusqu'à nouvel ordre. De ce fait, aucune dérogation ne pouvait être accordée», souligne la même source.
Le consulat rappelle que les frontières sont fermées depuis plus d'une année, et que seuls les vols de rapatriement sont autorisés. Mais depuis le début du mois en cours, tous les vols ont été suspendus pour, au moins, un mois. «Il reste évident qu'il s'agit bien de vols de rapatriement et non de vols commerciaux, destinés aux titulaires de passeport délivré en Algérie, revêtu d'un visa touristique et en possession d'un test PCR», précise la représentation diplomatique. Les autorités consulaires assurent que ces passagers ont été avertis par l'annulation de leurs vols, suite à la décision prise par les hautes autorités du pays à la fin du mois dernier. «Suite à la détection en Algérie, le 25 février 2021, de cas du variant anglais de la Covid-19, les personnes concernées au nombre de 27 (dont des enfants), ont été saisies individuellement par l'agence d'Air Algérie à Londres, les informant de l'annulation de leur billet d'avion Paris-Alger», est-il indiqué. «En dépit de cette notification, ils ont tenu à se déplacer à Paris les 27 et 28 février 2021», déplore la même source. Malgré cela, les autorités algériennes ont «essayé» de leur trouver une solution pour qu'ils «rejoignent leurs lieux de résidence, en Angleterre».
Le représentant de la compagnie aérienne nationale Air Algérie les a rencontrés à plusieurs reprises à cet effet. Des compensations leur ont même été proposées. «Air Algérie a affiché sa disponibilité, notamment à travers la prise en charge des billets de retour vers leurs lieux de résidence, le paiement des frais des tests PCR, le remboursement de leur billet Londres - Paris, la prise en charge de l'excédent de bagages», explique la même source. En outre, la compagnie Air Algérie «s'est également engagée à prendre en charge les frais d'hôtel le temps d'organiser leur retour». «Malgré les propositions faites leur garantissant le retour vers leurs lieux de résidence (Grande-Bretagne), les concernés ont choisi de rester en zone internationale», atteste le même communiqué qui «démonte» tout le drame fait autour de cette histoire. Certes, la situation est difficile à vivre pour tous les Algériens. Leur frustration est compréhensible mais on fait face à une situation exceptionnelle qui demande certains sacrifices. De plus, l'Algérie a réussi à stabiliser la situation sanitaire du pays grâce à cette mesure «draconienne» alors que la France fait face à une troisième vague. Le variant britannique, qui, pour le moment, a été contenu, risque de nous rendre à la case départ. Même si ces 27 personnes sont mises en quarantaine à leur arrivée au pays, sur le principe il n'est pas possible de faire «exception» pour eux alors que d'autres attendent depuis plus d'un an, sans faire de scandale! Leur entêtement à rentrer au pays laisse planer beaucoup d'interrogations. Pourquoi ces Algériens d'Angleterre insistent-ils autant, au point de montrer une horrible image du pays' Qu'y a-t-il d'aussi important dans leurs bagages excédentaires qui les poussent jusqu'à faire vivre ce calvaire à des enfants' Wait and see...