Algérie

«Ce qui s'est passé ce vendredi est historique»



L'ex-premier secrétaire du FFS, Ahmed Djedaï qui était l'invité de la section FFS de Haïzer, à 10 kilomètres à l'est de Bouira, a plaidé ce samedi pour une conférence pour un consensus national où pouvoir et opposition, devront s'asseoir autour d'une table et aller ensemble vers un conseil constitutionnel qui puisse rédiger une Constitution que personne ne pourra triturer.Au niveau de la salle des conférences de la Maison de jeunes de Haïzer, pleine comme un ?uf, l'orateur qui était accompagné de Mme Nabila Smaïl, secrétaire nationale, et présidente de l'école Ali-Mécili, n'a pas été avec le dos de la cuillère pour fustiger les tenants du pouvoir qui «agissent exactement comme les dictatures classiques en brandissant à chaque approche des élections le fameux ennemi interne et externe».
Auparavant et pour capter les présents, et même les centaines d'autres qui étaient à l'extérieur faute de places, et pour lesquels, des hauts parleurs étaient installés, M. Ahmed Djedaï commencera par enlever le cadre du président qui était accroché sur un mur en disant que le FFS ne vénère pas les cadres, sous les applaudissements des présents et les cris de «Pouvoir assassin».
S'ensuit le réquisitoire du FFS contre le pouvoir en commençant par l'élection présidentielle du 18 avril prochain. L'orateur dira que présentement, aucune condition, tant politique que juridique, n'est réunie pour parler d'élections. Pour l'orateur, il s'agit d'un scrutin et le peuple algérien connaît les résultats de tous les scrutins qui ont eu lieu jusque-là en Algérie. Ensuite, l'orateur reviendra sur l'ennemi de l'intérieur et de l'extérieur évoqués récemment, par le vice-ministre de la Défense et chef de corps d'armée, le général-major Gaïd Salah. Pour Ahmed Djedaï, ces paroles brandies à chaque approche des élections sont le propre des dictatures qui gèrent le peuple par la peur. Et présentement, le pouvoir actuel qui a toujours stigmatisé la Kabylie comme ennemi interne et la France comme ennemi externe, a changé de stratégie puisque, actuellement, l'ennemi interne, selon la logique du pouvoir, est le peuple.
Aussi, pour l'orateur, ce qui s'est passé ce vendredi avec la sortie de milliers de citoyens dans les rues de toutes les wilayas du pays, pour dire non au 5e mandat mais également pour rejeter le système actuel dans sa globalité, est un fait historique et le FFS soutient cette initiative et soutiendra toutes les initiatives à venir si tant est que le pouvoir persiste à faire la sourde oreille.
Aussi, au vu de ce qui se passe actuellement, le FFS dira Ahmed Djedaï, invite le pouvoir à surseoir aux élections dont le résultat est connu d'avance, et aller vers une conférence nationale dans laquelle tous les acteurs ; pouvoir, opposition, partis politiques, syndicats, organisations et élites intellectuelles seront conviés à la table pour parler de l'avenir du pays et aller vers une Constituante qui sera chargée de rédiger une Constitution dans laquelle se reconnaîtront tous les Algériens et surtout, qui sera inviolable et personne ne pourra la triturer comme cela se fait actuellement pour la Constitution rédigée en 1962 dans un cinéma algérois par une poignée de personnes et que Bouteflika a violée trois fois en 20 ans et compte, après le 18 avril prochain, la violer une quatrième fois.
Y. Y.


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