Algérie

Ce qui pourrait se passer et ce qu'il y a lieu de faire.



L'Algérie est aujourd'hui à la croisée des chemins. Deux choix se présentent à elle : continuer à ignorer une réalité délabrante et truffée de tous les dangers jusqu'à disparaitre ou faire appel à un éveil citoyen qui secouera les esprits et fera appel à la prise de conscience tant espérée.Les Algériens font appel à la grande « muette« qui détient réellement le pouvoir par les armes. Les citoyens n'ont nullement l'intention de revivre une autre décennie noire ni d'enflammer le pays.
La prise de pouvoir semble échapper à tout contrôle du système politique qui s'entête dans ses solutions de sortie de crises temporaires qui enfoncent le citoyen dans un abîme de misère et de pauvreté et qui renforcent une oligarchie de trabendistes assoiffés du pouvoir de l'argent.
Les Algériens ne sont pas dupes de comprendre que cette sourdine de la part de l'armée, insinue une certaine complicité. Le budget du MDA s'élève chaque année à une dizaine de milliards de dollars.
Les revenus de l'Algérie en hydrocarbures ont drastiquement baissé. La rente que se partagent les rentiers se voit amoindrie. Un jeu de pouvoir sur la rente au plus haut niveau est en train de se jouer au détriment de tout un peuple errant et inconscient des enjeux. Les décisions, les démentis et les contre décisions se prennent aux enchères, se succèdent à ne plus savoir qui croire. Ceci montre qu'il n'y a aucun pilote. L'équipage s'affole et panique.
Il est par conséquent du devoir de la classe intellectuelle de se positionner et de manifester pacifiquement son désaccord. Le peuple a son mot à dire dans les affaires de l'état du pays. Il y va de son destin et de celui de sa progéniture.
Par conséquent, il faut s'y attendre à des avis de grèves et à des marches pacifiques qui vont se succéder jusqu'à ce qu'une issue soit dégagée.
Depuis le congrès de la Soummam que le pouvoir politique s'entredéchire entre l'armée et le civil. Il est temps pour l'armée de jouer son rôle de protecteur des frontières, de la population, de la constitution et de se retrancher dans ses quartiers d'autant plus que c'est une armée populaire nationale et non une armée de libération nationale.
Tant et aussi longtemps que la grande « muette« ne se tait pas, tant qu'elle campe dehors et refuse de rejoindre ses casernes, tant qu'elle interfère dans le jeu politique au lieu de faire son métier et tant qu'elle continue à jouer cyniquement à l'ombudsman sans que personne ne le lui demande, nous irons droit vers un mur qui nous fracassera car il n'y aura aucune solution de sortie de crise.
A ceux qui appellent l'armée à intervenir pour mettre fin au marasme qu'elle a créé depuis 1962 et changer les choses, il y a lieu de leur rappeler que le véritable métier des armées dans des pays non démocratiques est la dictature.
Une sortie de crise est envisageable que si le peuple se prononce massivement pour des élections présidentielles anticipées. L'Algérie est en ce moment en détresse, sans destination et sans pilote. L'avion a besoin d'un commandant de bord chevronné avec une feuille de route à court terme, à moyen terme et à long terme. Ceci doit être fait le plus tôt possible, tant qu'il est temps. Lorsqu'on annoncera la mort du président actuel, se sera l'explosion.
On ne gère pas un pays comme on gère une écurie. Voyons donc!


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