Algérie

Ce qui attend les enfants pour leurs vacances scolaires



Ce qui attend les enfants pour leurs vacances scolaires
Samir Ould AliEncore une fois, c'est le théâtre qui vient apporter aux enfants l'«autre»alternative qui leur permet -avec les activités sportives, les jeux en ligne ou la fréquentation des bibliothèques- de varier les plaisirs éducatifs pendant cette trêve hivernale. De très nombreux enfants, accompagnés ou non de leurs parents, éprouvent beaucoup de plaisir à se rendre tous les jours sur les terrains de sport de proximité ou dans les complexes sportifs qui, comme celui des Castors, sont ouverts au grand public tout au long de l'année. Et on le constate tous les jours, ces espaces de sport ne désemplissent pas durant les vacances scolaires d'enfants, d'adolescents et de jeunes gens, qui se dépensent sans compter au cours de rencontres de football, de séances de courses ou de jogging. «Je viens ici presque trois fois par semaine, et pendant les vacances scolaires j'en profite pour amener mes deux enfants pour qu'ils se débarrassent de leur trop-plein d'énergie. Et aussi parce que je sais que s'ils restent à la maison, ils passeront le temps entre la télévision et Internet, ce qui n'est pas très intéressant pour des enfants de leur âge (7 et 12 ans)», explique Salem, père de famille dont l'épouse travaille dans une entreprise publique mais qui a, lui, la chance d'être à son compte et, par conséquent, maître de son temps. «C'est vrai que nous avons cette chance-là. Ce qui n'est pas le cas de tout le monde», reconnaît l'homme. Et de fait, les parents qui ont des emplois du temps contraignants sont souvent obligés de recourir aux grands-parents, cousins ou amis avec lesquels ils s'organisent pour que leurs enfants ne traînent pas dans la rue -comme c'est malheureusement le cas de très nombreux enfants et adolescents, presque abandonnés à leur sort à longueur de journée par des parents démissionnaires. «Tous les matins, j'emmène mon fils chez ma belle-famille, ce qui me permet de vaquer tranquillement à mes occupations (...) Les grands-parents les emmènent régulièrement au manègeou pour des balades mais ils ne sont pas portés sur le théâtre», assure Hamid,fonctionnaire en déplorant toutefois l'indigence de l'offre culturelle dans une wilaya de la dimension d'Oran : «Ici, nous avons quand même le théâtre, malgré tous ses travers, la cinémathèque ou les espaces de divertissement de quartiers comme les manèges et les terrains de foot, mais d'autres petites localités n'ont absolument rien du tout. C'est le désert !» Il est vrai que pour ce qui est de la ville d'Oran, le théâtre a toujours répondu présent pendant les vacances scolaires et, cette trêve hivernale plus encore que les autres puisque les responsables du théâtre Abdelkader-Alloula ont concocté un programme dédié à la mémoire de feu Cherif Hadjam, alias H'mimich (décédé en novembre dernier à 59 ans), clown connu du tout-Oran pour avoir passé sa vie à faire rire les enfants. Une vingtaine de pièces de théâtre pour enfants, dont certaines sont connues, sont ainsi prévues entre le 20 décembre et le 5 janvier 2015 sur les planches du Théâtre régional d'Oran. Il reste que les petites communes continuent de souffrir du désert culturel puisque ni les maisons de jeunes, ni les associations -lorsqu'elles existent- ne parviennent à combler l'immense vide qui continue de cerner l'enfance et la jeunesse délaissée...S. O. A.




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