Ce qui attend le nouveau wali

C'est la question que se posent les milliers de citoyens, qui se retrouvent piégés et immobilisés, à tout instant, par ces surprenantes manifestations de rue improvisées pour le moindre motif.Trois jours de suite, les usagers des axes routiers de la wilaya ont eu à subir un blocage, qui les met face à une situation des plus inconséquentes avec pour unique solution d'attendre désespérément une hypothétique voie de contournement à travers des pistes défoncées ou d'improbables routes de campagne ou de montagne.
C'est bel et bien la rentrée pour les fermetures de routes. L'axe routier aussi important que celui de la Route nationale 26 est fermé au nez des usagers. la RN 26 était le théâtre d'une manifestation de protestation, oeuvre des demandeurs de logements de la commune d'Ouzellaguen.
La veille, c'était à Tichy, sur la Nationale 9 que les automobilistes ont été surpris par une manifestation, dont ils n'ont aucun tort. Hier, le CW 22, qui relie les communes de Semaoun Timezrith et Amizour et la voie ferrée Béjaïa Béni Manour qui le longe, ont été également coupés par des manifestants, des villageois de Tessa pour soulever des problèmes liés au développement local.
Après une douloureuse période faite de manque d'oxygène et de multiples d'incendies ravageurs qui ont éveillé l'esprit de solidarité et d'entraide entre les citoyens, voilà que l'on verse dans le sens contraire.
Faute d'une intervention quelconque pour comprendre le problème posé, les habitants frondeurs prennent possession d'un espace public aussi vital. N'est-il pas temps pour les pouvoirs publics de se débarrasser de cette curieuse passivité observée depuis plusieurs années face à ce fléau dévastateur.
À défaut d'une réaction après coup, on s'interroger sur le rôle des services de prévention. Pourtant les raisons qui poussent les gens à investir la rue sont connues de tous, principalement la dégradation du cadre de vie et les promesses non tenues: l'alimentation en eau potable, les travaux d'aménagement, l'école primaire...
Les dernières protestations se sont répercutées négativement sur le quotidien des usagers, qui ont eu à subir d'énormes désagréments en ce début de semaine. Après une pause salvatrice, le calvaire des usagers s'invite et fait sa rentrée.
Depuis qu'on ne répond qu'aux revendications exprimées de manière musclée, la ritournelle devenait plus fréquente. La passivité des pouvoirs publics est venue accentuer ce fléau qui se déroule en tout impunité. L'absence de l'Etat pour appliquer la loi et sanctionner tous les contrevenants n'a fait qu'encourager ce fléau qui, parfois, est l'oeuvre de moins d'une dizaine de personnes. Autant les revendications étaient légitimes, autant la colère des usagers l'était également, les pouvoirs publics observent passivement au lieu de trancher en tout équité. Il est temps.