Algérie

Ce que Zeghmati a dit à l'ONU



«La déclaration politique» de la session extraordinaire de l'Assemblée générale de l'ONU sur la lutte contre la corruption, vient de faire sienne toutes les recommandations émises par l'Algérie en «matière de recherche des mécanismes internationaux efficaces permettant de lutter contre la corruption, de mettre un terme à l'impunité de ses auteurs et de récupérer les fonds détournés,...». C'est le garde des Sceaux et chef de la délégation algérienne, Belkacem Zeghmati, qui l'a souligné lors de son allocution prononcée en visioconférence, lors de cette session qui s'est tenue du 2 au 4 juin 2021. ainsi, «les vides juridiques dans le système international de la lutte contre la corruption» ont été ainsi relevés dans cette déclaration onusienne, qui note l'urgence pour «tous les états parties à émettre des propositions devant améliorer la convention des Nations unies de la lutte contre la corruption, tout en soulignant l'importance de la relance de la coopération internationale, notamment en ce qui concerne le recouvrement des avoirs et des revenus de la criminalité ainsi que l'activation des moyens juridiques devant mettre fin aux zones de sécurité (paradis fiscaux) pour les personnes impliquées dans des crimes de corruption». C'est un véritable plaidoyer politico-juridique, en faveur d'une intensification des efforts et une coopération bilatérale et multilatérales entre les états membres engagés dans cette lutte, que celui qui a été fait par le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, selon un communiqué du ministère de la Justice. Rappelant la position inaliénable de l'Algérie, Zeghmati avait mis l'accent sur «la nécessité de renforcer la coopération bilatérale, régionale et internationale en matière de recouvrement d'avoirs et d'extradition des criminels, d'échange d'informations et d'assistance juridique mutuelle, conformément aux législations nationales pour resserrer l'étau autour des parties impliquées dans des affaires de corruption et les priver de leurs acquis illicites».Pour l'Algérie qui a, à maintes fois alerté sur ce phénomène transnational et ses jonctions mondiales, «les liens croissants entre le crime organisé transnational et autres activités illégales, à l'instar du trafic de drogue, de la corruption, du blanchiment d'argent, du terrorisme et de son financement appelle, encore une fois, tous les Etats parties à honorer de bonne foi leurs engagements internationaux, à intensifier les efforts et à s'accorder mutuellement un soutien effectif». Le garde des Sceaux, qui a également plaidé en faveur d'une restitution des avoirs et des biens spoliés à l'Algérie, a souligné que «la gestion des actifs récupérés et leur utilisation relève de la seule responsabilité de l'Etat demandeur et que les actifs récupérés doivent être restitués sans conditions, avec un respect total des droits souverains des Etats». La déclaration de l'Algérie faite par le garde des Sceaux, qualifie le phénomène de la corruption comme étant «un facteur principal dans la détérioration du rendement économique et un grand obstacle dans le processus de développement et la lutte contre la pauvreté, en ce sens qu'elle amoindrit la performance des institutions et menace la stabilité et la sécurité des communautés».
D'où la nécessité d'accorder davantage d'intérêt au «rôle primordial que jouent la lutte et la prévention de la corruption dans la réalisation des ODD, la concrétisation des valeurs de la justice et la force de la loi, ainsi que le renforcement de la confiance des citoyens envers les institutions de l'Etat». La déclaration de Zeghmati fait ressortir cette constance pour l'Algérie qui est «la lutte contre la corruption, toutes formes confondues», et son attachement continuel à «la consolidation de l'efficacité de son système national de lutte et de prévention de ce fléau»,devait-il préciser encore.


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