Ce que préconise la religion

à l'occasion de la fête de l'Aïd El-Adha, la vente des ovins bat son plein. Sur les places publiques, au niveau des terre-pleins, tout le monde veut son mouton de l'Aïd. « D'un point de vue religieux, il est possible de sacrifier un mouton les jours suivants », selon un imam. « Par ailleurs, il y a certaines caractéristiques qu'un musulman doit rechercher dans un mouton afin qu'il soit conforme au rite musulman », ajoute-t-il.Toujours selon Cheikh Hammou, imam exerçant dans une mosquée à El Madania, il est permis de sacrifier un b?uf, un mouton, une brebis, un agneau ou une vache. Cependant, la bête ne doit pas avoir de défauts apparents, notamment une maladie visible. Elle ne doit pas aussi boiter, loucher ou être maigre. « Il y a aussi une préférence pour les mâles ainsi que les bêtes plus en chair », a-t-il souligné. Selon notre imam, « l'agneau peut être égorgé à partir de 6 mois mais le moutons doit avoir au moins un an ». Pour ce qui est des bovins (vache, b?uf, veau, taureau), « ils doivent avoir au moins 2 ans », précise-t-il. Quant au chameau, il doit avoir au moins 5 ans, en conformité avec les préceptes islamiques. « Ces quelques règles sont généralement connues des vendeurs. Le client peut donc faire tranquillement son choix lorsqu'il va acheter sa bête. Pour le reste, tout dépend de la situation financière et familiale la personne », fait-il savoir.« Le moment où l'on égorge l'animal est très important », poursuit l'imam. « Avant la prière de l'Aïd, le sacrifice n'est pas du tout valable. Il s'agit simplement, dans ce cas, d'une viande que l'on offre à sa famille mais elle n'a aucune valeur rituelle ». « L'Aïd ne se limite pas aux deux jours chômés et payés. On peut procéder à l'immolation bien après. On peut accomplir le sacrifice durant les trois jours suivants. Ils sont nommés tashriq, ils correspondent aux 11e, 12e et 13e jours du mois dhou al hidja. Toutefois, il est préférable d'immoler la bête le plus tôt posible. Il s'agit aussi de distribuer la viande aux nécessiteux », a ajouté le cheïkh, venu pour acheter son mouton.