Algérie

Ce que peut cacher un camp d'été



Ce que peut cacher un camp d'été
On ne sait pas à quoi servent exactement les universités d'été qu'organisent cycliquement les partis politiques en Algérie. Car, à bien voir, cela n'a pas aidé à former de nouvelles générations de militants aptes à assimiler les nouveaux enjeux et relever les nouveaux défis, ni à propulser ces appareils bureaucratisés dans l'ère de la modernité, comme c'est le cas chez ceux qui ont conçu cette idée.Aujourd'hui, ce concept est tellement galvaudé qu'il est exploité même par les fossoyeurs de la démocratie. C'est ainsi que l'ex-émir de l'AIS, bras armée du FIS dissous, responsable de la tragédie nationale, ne s'encombre d'aucun scrupule pour organiser son propre «camp» en pleine forêt à Mostaganem, narguant toutes les autorités du pays. Madani Mezrag, comme tous les autres mentors de l'islamisme, guette la moindre faille pour s'y engouffrer. Pour eux, tout signe de recul ou d'hésitation de la part de l'Etat peut servir de tremplin pour essayer de se replacer sur la scène politique, après avoir tout perdu. Mezrag croit pouvoir refaire l'histoire, par ses incantations morbides, en venant lancer de nouveaux messages susceptibles du moins d'influer sur le cours des événements, sinon de capter l'attention de l'opinion en ces temps d'incertitude. Il pousse l'outrecuidance jusqu'à se promettre un avenir politique, avec un nouveau parti calqué sur le modèle du FIS, alors qu'il se sait interdit d'activité conformément aux dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Interdit d'activités et de déclarations politiques, tout comme Ali Belhadj et Abassi Madani, l'ex-chef de l'AIS ne se gêne pas de souffler sur le brasier, tout en se disant soucieux de la stabilité et de la paix chèrement acquises. Slogans que ses pairs prônaient, avant lui, non pas en guise de «mea culpa», mais pour tenter de se disculper de leurs positions pour le moins criminelles dans la violence qui sévit encore dans le pays.




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