En arbitrage au niveau de la Chambre Internationale de Commerce (CCI) de Paris, l'affaire du scandale du futur siège d'Air Algérie, dont la construction est actuellement à l'arrêt, au niveau du quartier des affaires de Bab Ezzouar, prends des tournures pour le moins que l'on puisse dire vertigineuses.Traînés par la société canadienne SM International construction pour une de graves dépassements et qui se sont soldés par la résiliation pur et dur du contrat, de façon arbitraire par Air Algérie, selon eux, les experts chargés des projets, pour se défendre au niveau de la CCI, n'ont pas mieux trouvé que de remettre en cause la gestion de ce dossier par l'ancienne équipe dirigeante de leur compagnie. Les chargés des projets d'Air Algérie ont avancé une série d'arguments pour remettre en cause, et dans la forme et dans le fond, le contrat élaboré et signé par l'ex-équipe dirigeante d'Air Algérie. Une situation inédite qui met mal à l'aise la position de la partie algérienne puisque, sans honte bue, osons le mot, une société canadienne se retrouve victime d'une mésentente entre deux hommes de la même société. La mauvaise humeur des hommes conduit Air Algérie vers cette situation : un gigantesque projet à l'arrêt depuis deux ans, un procès en arbitrage international, une société canadienne victime collatérale et qui revendique 90 millions d'euros de dédommagement, un bureau d'étude libanais chargé du suivi qui «ronfle» sur les «deux cadavres», le verdict de CCI qui va prendre encore une année... Croisons les doigts ! Le gouvernement algérien se retrouve dans l'incapacité d'intervenir pour sauver le projet, ni le ministre des Transports ni le Premier ministre ne sont véritablement informés des dessous du dossier. Le ministre des Transports qui a hérité de ce dossier n'a pu réagir, ayant pris le train en marche. Pareil, le Premier ministre informé, lui aussi, du dossier, n'a pas encore dit son mot. Le gouvernement préfère mettre la balle dans le camp du patron d'Air Algérie. L'actuelle équipe dirigeante d'Air Algérie s'est vu confier les commandes d'un projet suivi par le bureau d'études libanais Khatib et Allami. Ce dernier n'a pas totalement assumé ses responsabilités et ses engagements envers la compagnie algérienne, pis encore, il a contribué de façon magistrale au pourrissement des relations entre les dirigeants de SM International et Air Algérie. D'ailleurs, tout découle des incohérences et des insuffisances du responsable : le bureau d'études libanais. Or, et l'histoire de cette affaire le retiendra, le contrat entre Air Algérie et SM International est basé sur un permis de construire caduc. Une première dans les annales du secteur de la construction. Ce n'est pas fini, l'étude fournie par les Libanais a été bel et bien payée jusqu'au dernier sou par la partie algérienne. Depuis 2007, date de l'attribution du permis de construire, jusqu'à aujourd'hui, les Libanais chargés du suivi du projet n'ont jamais remis les plans de désenfumage nécessaires pour la structure. Et jusqu'à ce jour, malgré la gravité de la situation, les Libanais demeurent imperturbables. Il faut dire qu'ils ne sont pas à leur premier coup, puisque juste à côté, la tour CMA-CGM souffre du même problème. Cette belle grande tour bleue plantée au c?ur du quartier des affaires de Bab Ezzouar n'a jamais ouvert ses portes. La raison ; absence de système de désenfumage, donc impossibilité d'établir un certificat d'exploitation par les services de la Protection civile. Bref, la situation demeure des plus explosives, tous les acteurs sommés de creuser autour de ce scandale pour trouver les responsables et les raisons d'un tel scandale se sont vu mettre sur des pistes sans issue, mais surtout qui n'épargneront pas à l'Algérie de laisser des plumes. La vraie piste à suivre et qui butera sur les origines de cette arnaque demeure celle qui ouvre les fichiers du bureau d'études Khatib et Allami. Jusque-là, le ministère des Transports et même le Premier ministère demeurent dans l'attente d'une sortie honorable pour l'Algérie dans cette affaire. Une sortie qui ne sera pas possible sans demander des comptes aux Libanais.
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Posté Le : 16/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hand Tahraoui
Source : www.lnr-dz.com