Algérie

Ce que les médias pensent de la Coupe du monde 2014



Ce que les médias pensent de la Coupe du monde 2014
Le rideau est tombé sur la 20e Coupe du monde de football à Rio, ce 13 juillet, avec une victoire de l'Allemagne face à l'Argentine.Durant cette manifestation, nombreux étaient les envoyés spéciaux qui tentaient d'être les premiers à donner l'info et surtout à séduire ses lecteurs. Ce qui est totalement juste. L'information va plus vite que le score final ou encore plus vite que le tir bien cadré d'un joueur professionnel. RFI a réuni pour ces lecteurs et auditeurs ses meilleurs tops et flops de ce Mondial -2014, signés par ses envoyés spéciaux au Brésil. Nous livrons en intégralité ce beau travail professionnel. Selon Alejandro Valente, rédacteur en chef du service des sports : La performance du Costa Rica, une des trois équipes invaincues de la compétition. Elle est sortie première d'un groupe comprenant trois champions du monde (Angleterre, Italie, Uruguay). Cette équipe a été la seule vraie surprise du tournoi. Le Brésil restera pour lui, sa double contre-performance en demi-finale et le match pour la 3e place restera comme un des faits marquants de l'histoire de la Coupe du monde. La présentatrice de Radio Foot International, Annie Gasnier, pense que les Brésiliens ont su offrir à tout le monde une merveilleuse Coupe du monde par leur accueil toujours chaleureux et souriant, par leur gentillesse, par leur animation dans des stades bien remplis. A l'encontre des prédictions pessimistes de la FIFA, de la presse brésilienne et des nôtres ! Elle relèvera que l'exigence d'effacer le traumatisme du «Maracanazo» (défaite en finale du Mondial-1950) depuis que le pays avait décroché l'organisation de la Coupe du monde en 2007. Les joueurs n'avaient pas le droit de perdre, et ce poids s'est retourné contre eux. Ils n'étaient pas à la hauteur, certes, mais exiger qu'ils gagnent la Coupe était absurde, sportivement parlant. Carlos Pizarro, journaliste à la rédaction hispanophone, sa version repose sur la grande prestation des équipes de la Concacaf qui ont qualifié trois de leurs sélections (Costa Rica, Etats-Unis et Mexique) dans la deuxième partie de cette Coupe du monde. Ils ont des arguments pour revendiquer un quatrième passeport direct pour la phase finale et, ainsi, ne plus avoir à lutter avec la Confédération d'Océanie pour une demi-place. Il trouve que le niveau de jeu aura été aussi attractif qu'intermittent. On a vu beaucoup d'équipes qui étaient dépendantes de leurs joueurs vedettes. Des footballeurs qui, pour la plupart, sont arrivés très fatigués au Brésil. L'Allemagne, la Colombie et le Costa Rica sont les seules qui ont joué de manière vraiment collective. Christophe Jousset, journaliste à la rédaction des sports : Dans ce Mondial riche en jolis buts, James Rodriguez a signé un chef d'?uvre contre l'Uruguay. La façon qu'il a de dominer le ballon dans l'enchaînement amorti de la poitrine-volée sous la barre, cet équilibre parfait, cette précision diabolique dans la frappe : le gaucher colombien est un artiste. Maintenant, le monde entier le sait. La Côte d'Ivoire. Encore raté pour les «Eléphants» ! Comme à chaque fois qu'ils ont été très près de faire quelque chose de grand ces dix dernières années (deux finales de CAN perdues), ils ont craqué. Et cette fois, l'élimination au premier tour ne doit rien à la difficulté du tirage au sort. David Kalfa, journaliste à la rédaction multimédia sports : Il mettra en évidence cette émotion permanente des joueurs brésiliens qui était belle à voir, même si la pression que cela implique a parfois été néfaste. Neymar et ses partenaires ont paru profondément impliqués durant cette Coupe du monde à domicile. Il regrette que les Camerounais n'ont pas fait honneur à l'Afrique. Leur bilan : 3 défaites, 9 buts encaissés, 1 seul marqué. Surtout, les «Lions indomptables» ont offert un triste spectacle entre nervosité, agressivité et soupçons de corruption. Elcio Ramalho, journaliste à la rédaction brésilienne : Le Brésil et son peuple. On avait annoncé le pire. Eh non, un pays capable de surprendre et de bien faire (parfois) les choses à la dernière minute. L'accueil du peuple a fait de cette Coupe du monde une belle expérience humaine, avec des supporters dans les stades qui chantaient l'hymne brésilien «A capella». Touchant. Par contre Le match du Brésil face à Allemagne (1-7), une humiliation historique. Puis, la conférence de presse du sélectionneur Luiz Felipe Scolari et de son adjoint Carlos Alberto Parreira, après la rencontre. Pathétique. Eric Chaurin, journaliste à la rédaction des sports : La qualification de deux équipes africaines en huitièmes de finale - l'Algérie et le Nigeria - est tombée avec les honneurs. Surtout que l'Algérie n'a jamais renoncé face aux futurs champions du monde allemand. A l'exception de l'Algérie(ndlr), il y a l'image désastreuse laissée par certaines équipes africaines et leurs joueurs, qui ont réussi à gâcher la fête par leur comportement. Eric Mamruth, journaliste à la rédaction des sports : L'hymne brésilien dans les stades où a joué la «Seleçao» est excellent. Entonné à pleins poumons par les supporters et prolongé «A capella», cela vous donnait à chaque fois des frissons et l'impression d'être dans une cathédrale pleine de fidèles. Il regrette que Lionel Messi lors des deux derniers matchs de l'Argentine. Le meilleur joueur du monde s'est montré très en-deçà de son niveau et incapable de faire la décision ou d'apporter une étincelle dans le jeu argentin. Le voir marcher au milieu du terrain en plein match était bien décevant. Il a raté la balle de l'égalisation en fin de match contre l'Allemagne en frappant un coup franc bien placé, dans les nuages. Pour Olivier Pron, journaliste à la rédaction des sports : Les Ticos du Costa Rica parce que personne n'aurait pu imaginer qu'ils battraient le «vampire» Luis Suarez et ses amis uruguayens puis les Italiens. Avant de contrôler face aux Anglais, renvoyés dans quelques pubs obscurs du nord de Londres ! Ils ont fini premiers d'un groupe dont on pensait qu'ils finiraient derniers. Puis ils ont mis fin au parcours des usurpateurs Grecs et, enfin, poussé aux tirs au but des Pays-Bas, futurs 3es mais qui auraient mérité mieux : chapeau les Ticos ! Il dénonce le fait que l'Espagne venue faire du tourisme est indigne de son rang... passé ! Philippe Zickgraf, rédacteur en chef adjoint du service des sports : La Coupe du monde au Brésil, tout simplement ! L'accueil formidable des Brésiliens. Les stades pleins, avec une belle ambiance, sans agressivité entre supporters. Du spectacle et des buts (171 records de 1998 égalé), la qualité des transports aériens. Bref : la «catastrophe» annoncée n'a pas eu lieu (stades pas prêts, aéroports trop petits, manifestations sociales...). Même si les problèmes demeurent, ce fut pour nous les suiveurs, une très belle Coupe du monde. Il souhaite ne plus revivre les situations laissées par certaines équipes à l'exception de l'Algérie. «Les équipes africaines. L'image laissée par le Cameroun (affaire des primes avant et pendant le Mondial, bagarre entre joueurs en plein match, coopération minimum des joueurs et du staff), le Ghana (bagarre entre joueurs, mais aussi entre joueurs et entraîneur, affaire des primes, et des joueurs qui embrassent leurs billets de banque : indécent), le Nigeria (grève de l'entraînement pour aussi une histoire de primes). Bref, la risée du monde, comme pratiquement tous les quatre ans. Et sur le plan sportif, pas de sélection africaine en quarts de finale». Sylvain Mornet, journaliste à la rédaction multimédia sports de France 24 : Les supporters argentins ! Le football est universel certes, mais il est vécu, appréhendé de bien des façons sur cette planète. Le «supportérisme», la passion des Argentins pour le sport roi est tout simplement magique. Ils en ont fait la démonstration pendant plus d'un mois au Brésil. Cette passion manque cruellement en France et en Europe. Dommage, car cela rend les moments de sport encore plus inoubliables ! Mais le comportement de certains joueurs africains (Camerounais surtout), en ne respectant pas les journalistes, c'est leur pays, leurs supporters qu'ils bafouent. Pour y avoir assisté, je trouve le comportement de certains indignes et tellement idiots. Ils seront les premiers à fustiger le traitement du football africain, à crier à la discrimination, mais ils ne se rendent pas compte qu'ils sont les premiers responsables de cette situation. Un véritable crève-c?ur pour tous ceux, et ils sont nombreux, qui aiment ce foot africain et au quotidien ?uvrent pour sa promotion. Cela ne changera jamais... Dur !» Voilà ce que pensent les experts du foot. On retiendra un fait qui gagnerait à disparaître des écrans du sport africain. Le comportement des équipes africaines notamment via le comportement des joueurs qui sont loin d'offrir l'image attendue par les milliards de téléspectateurs.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)