Algérie

Ce que le patron de l'Onda reproche aux télés privées



Ce que le patron de l'Onda reproche aux télés privées
Alors que l'Algérie est en train de vivre des moments difficiles sur le plan économique, il est plus qu'urgent de récupérer l'argent du commerce informel de l'audiovisuel.Ainsi, lors d'une conférence de presse, le directeur général de l'Office national des droits d'auteurs et droits voisins (Onda), Sami Bencheikh Hussein a une nouvelle fois tiré la sonnette d'alarme sur l'exploitation déloyale de certaines télévisions privées des droits artistiques des Algériens. Ce samedi, il a sommé les chaînes de télévision privées à «payer leurs redevances» sur les oeuvres artistiques audiovisuelles exploitées, faute de quoi il saisira l'organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi), excluant le recours à la justice algérienne en raison du cadre juridique «complexe» de l'activité de ces chaînes. La colère de M.Bencheikh a été provoquée par «l'exploitation abusive» par ces chaînes, depuis leur création il y a plusieurs années, d'oeuvres artistiques, notamment musicales et cinématographiques, citant l'exemple des chansons d'artistes disparus comme Dahmane El Harrachi, Chab Hasni et Hadj Mohamed El Anqa, ainsi que des sketchs et des pièces théâtrales. Sans citer de chaînes précises, le DG de l'Onda, vise notamment ces chaînes qui diffusent durant la moitié de la journée des clips des chanteurs algériens déclarés à l'Onda, mais aussi des concerts de musique complets de chanteurs, dont la captation s'est faite en Algérie ou à l'étranger. L'estimation des pertes de l'Office s'élèvent à 50 milliards de centimes dues à cette exploitation illicite, précisera le directeur général de l'Onda qui ajoute encore que des correspondances sont envoyés chaque semaine à ces chaînes sans que celles-ci ne «reconnaissent ni l'Office ni les droits d'auteurs». M.Bencheikh, annonce que d'ici un mois «si ces chaînes ne répondent pas aux revendications de l'Office, ce dernier saisira l'Ompi, a affirmé l'interlocuteur. Dans cet océan de chaînes télévisions off-shore non déclarées, le patron de l'Onda, devra recourir à la justice pour récupérer les droits des artistes et alimenter les caisses de l'Etat. Mais cette situation demeure compliquée juridiquement. Officiellement, cinq chaînes algériennes émettant de l'étranger sont officiellement accréditées et soumises à la loi algérienne. Le reste des chaînes ne peuvent pas être inquiétées par l'Onda, sauf décision de justice. Ces chaînes diffusent souvent des clips et chansons d'artistes algériens affiliés à l'Onda. Devant cette situation, il est très difficile d'avoir gain de cause. Mais la musique n'est pas le seul perdant dans l'histoire. De nombreux réalisateurs, artistes et comiques se font voler leur concept d'émission ou leur textes et scénarios déposés en bonne et due forme à l'Onda, mais ne sont pas récompensés. En avril 2013, l'Onda avait menacé d'ester en justice la chaîne tunisienne Nessma si elle refuse de payer les droits des artistes dont elle exploite les oeuvres, comme El Anka, Dahmane El Harrachi ou encore Guerouabi. L'Onda qui garantit les droits des artistes algériens à l'Entv, l'Enrs et même chez YouTube, qui diffusent souvent les vidéos algériennes, (pour exemple le clip algérien le plus regardé reste Zina du groupe babylone qui a été regardé par plus de 60 millions de personnes, ce qui constitue une entrée financière non négligeable, même si on est loin des 2 milliards de vues du Sud-coréen Gangnam Style) s'est vu renforcé dans sa mission. Vu la situation financière de l'Algérie, la récupération de ses deniers devient la première priorité du directeur de l'Onda pour 2016. L'Onda avait signé des conventions avec de nombreuses institutions algériennes et internationales dont la Radio algérienne et les trois opérateurs de téléphonie mobile, ainsi que le site YouTube et le moteur de recherche Google dans le cadre du renforcement de la lutte contre le piratage et toutes formes d'atteinte à la propriété intellectuelle.




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