- Quand a été identifié Mohammed Merah ' Â
Ce Toulousain de 24 ans, originaire d'un quartier populaire du nord de la ville selon une source proche de l'enquête, figurait sur une liste de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), les services français du contre-terrorisme. Celle-ci compilait une quinzaine de suspects vivant dans le Sud-Ouest, une partie relevant de l'ultra-droite, l'autre de l'islamisme radical. Son nom est pour la première fois apparu sur les radars après les deux premières tueries. Ce n'est que mardi que différents éléments «nous ont renforcés dans notre certitude», selon un enquêteur et que le suspect «a pu àªtre physiquement repéré».
- Quel est son profil ' Â
Il est connu pour «plusieurs infractions, dont certaines avec violence», commises en France, a indiqué le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant. De la petite délinquance il est passé à l'islamisme radical, avec un séjour au Pakistan et un autre en Afghanistan. Il «était suivi depuis plusieurs années par la DCRI et ses agents toulousains, mais jamais aucun élément de nature à (faire) penser qu'il préparait une action criminelle n'était apparu», selon M. Guéant. Lors de ses échanges avec les policiers qui négocient sa reddition, il a revendiqué àªtre «un moudjahidine», dit «appartenir à Al Qaîda» et avoir voulu «venger les enfants palestiniens», pour expliquer la tuerie du collège juif, a rapporté M. Guéant. Il a aussi invoqué son opposition aux interventions étrangères de l'armée française, en guise d'explication pour l'assassinat de trois parachutistes. Les jeunes djihadistes de retour en Europe sont depuis longtemps considérés comme la principale menace terroriste. En la matière, il dispose d'un «solide background», selon une source proche de l'enquête. Sa mère, son frère et la compagne de ce dernier ont été placés en garde à vue. Son frère est aussi un sympathisant de l'islam le plus radical, a-t-on ajouté. Â
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- Technologie. Â
La première victime du tueur, abattue le 11Â mars, avait passé une petite annonce sur internet pour vendre une moto. Cinq cents connexions ont été relevées par les enquêteurs. L'une d'elles a permis de remonter à l'ordinateur d'un proche de Mohamed Merah, qui ne portait toutefois pas le même nom. Des analyses de téléphones portables ont également été menées pour le localiser, a-t-on indiqué.
- Les armes. Â
Retranché chez lui et affirmant disposer de nombreuses armes, Mohamed Merah a accepté de jeter l'une d'elles par la fenêtre, un Colt 45, de calibre 11,43 mm. C'est le même type d'arme que celle dont le tueur s'est servi sur les trois scènes de crime. Il a aussi dit aux négociateurs disposer d'un mini-Uzi. Un pistolet mitrailleur de ce type aurait servi au collège juif avant de s'enrayer.
- Le scooter.
Mohamed Merah n'était pas connu comme utilisateur d'un Yamaha TÂ max 530, ce bolide vu par des témoins sur les trois tueries. Il est plausible qu'il ait utilisé un de ces engins, très récents, qui avait été volé le 6Â mars. Les enquêteurs ont recueilli un renseignement primordial dans une concession Yamaha de la région, où on leur a expliqué qu'un homme s'était présenté pour leur demander comment désactiver la puce que le constructeur y installe comme arme antivol. Â
- Quel modus operandi”‚'
A chaque fois très semblable : le tueur exécute ses victimes «à bout touchant». Décrit comme «déterminé», «cruel», il a laissé tomber par inadvertance un chargeur sur la scène de la tuerie de Montauban où il a aussi abandonné des douilles. Â
- Les images.
Un témoin affirme avoir vu l'assassin porter une caméra pour filmer ses tueries. Cette hypothèse devra àªtre confirmée par l'enquête. Pour l'heure, aucune image ne semble avoir été repérée sur le Net.
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Posté Le : 22/03/2012
Posté par : sofiane
Source : www.elwatan.com