Algérie

Ce que Cherif El-Ouazzani doit apprendre de Cavalli



"Moi, je reste au-dessus de la mêlée !". Combien de fois n'a-t-on pas entendu Jean-Michel Cavalli servir à satiété cette expression à chaque fois qu'il était interpellé à propos de man?uvres déstabilisatrices des proches du président Belhadj ou d'habitués du vestiaire mouloudéen.Son statut d'ancien sélectionneur national, de globe-trotter à l'international, mais surtout de titulaire du plus haut degré d'entraîneur en Europe, à savoir l'UEFA pro lui donnaient, pourtant, assez de crédibilité pour tancer, lancer des piques, répliquer ou tout simplement condamner. Or, le Corse au caractère bien corsé se faisait un plaisir d'ignorer "tout ce qui venait d'en bas". Même s'il n'avait pas mis tout le monde d'accord sur le degré de réussite de sa triple expérience au Mouloudia, Jean-Michel Cavalli avait, cependant, fini par forcer le respect de tous en s'évitant, surtout, d'entrer en conflit avec les perturbateurs coutumiers et autres dirigeants-vautours connus pour manger à tous les râteliers tout en dénigrant à tout-va.
Plus qu'une simple attitude, un mode de vie à la faveur duquel Cherif El-Ouazzani gagnerait énormément s'il venait à l'adopter !
Notamment en cette période très importante qui a vu l'équipe qu'il dirige et entraîne entamer avec succès le championnat professionnel à travers un succès bonifiant face à l'USM Bel-Abbès. S'il avait choisi de faire comme Jean-Michel Cavalli et de "rester au-dessus de la mêlée", il n'aurait jamais ouvert de multiples fronts avec nombre de personnes gravitant autour du club.
S'attaquer frontalement à l'ex-président Ahmed Belhadj en raison de quelques ballons et d'un défibrillateur cardiaque alors qu'une simple correspondance à la FAF aurait réglé l'affaire, vaut désormais à Cherif El-Ouazzani une sordide guerre des mots (avec son prédécesseur) de laquelle il ne sortira pas vraiment gagnant.
Enclencher une bataille verbale avec le représentant de la marque Kelme, Abdelkader Benabbou, en raison d'une diatribe de ce dernier sur un réseau social dénote, en parallèle, d'un manque cruel en matière de stratégie communicative.
Quant à cette réplique à la blague de mauvais goût de l'ancien gardien de but, Nacer Benchiha, que Cherif El-Ouazzani n'aurait jamais dû prendre au sérieux, elle dessert encore plus son image qu'elle ne sert et plaide sa cause.
Or, en tant que patron technique et administratif du plus grand club de l'Ouest et du doyen de la Ligue 1 algérienne, Si Tahar Cherif El-Ouazzani se doit de tenir son rang et de ne pas se perdre dans ces guéguerres langagières qui ne font que craqueler son image de marque en public.
Il serait, à ce propos, bien inspiré de copier le "modèle corse" en matière de communication, vu la crainte et le respect qu'inspirait le natif de Propriano à tous les proches du vestiaire oranais. Question de standing, mais aussi de niveau. Mais aussi d'analyse bien faite du terrain miné que représente l'entourage mouloudéen. D'autant plus que Cherif est au MCO depuis 1983 alors que Cavalli y avait débarqué seulement en 2014.
En attendant, l'actuel patron d'El-Hamri étudie la possibilité de répondre favorablement à l'invitation du club marocain du MC Oujda pour un match amical le 7 septembre prochain à l'occasion de l'ouverture officielle de son nouveau stade.

Rachid BELARBI


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