Occultant sciemment son échec intérieur, le Maroc s'est créé un ennemi contre lequel il manifeste, de plus en plus, sa belligérance. Il n'a de cesse de bafouer toutes les règles de bon voisinage. Le Makhzen a transformé le territoire marocain en grande plate-forme de lancement de toutes les formes de dénigrement et de discrédit, aussi bien vis-à-vis du peuple que de l'Etat algérien. Il verse sans vergogne dans une propagande «ordurière», en sponsorisant plusieurs dizaines de pages Internet et des chaînes de télévision. Dans cette campagne, le Makhzen a fait appel à de sulfureuses influenceuses aux formes hypercanons maquillées démesurément et des journalistes n'ayant de journalistes que le titre, en plus des dépravés corrompus jusqu'à la moelle, d'autres sont constitués de repris de justice et de membres de gangs. Le seul et unique mot d'ordre leur ayant été intimé est de discréditer l'Algérie. Le Maroc est connu pour sa loyauté faite de perfidies. Il suffit de lire l'histoire du général Oufkir et sa stratégie surréaliste qu'il a mise en oeuvre en collaboration avec l'ex-patron de la police marocaine, Dlimi, l'agent secret marocain Chtouki et les deux gangs de Paris, ayant effacé toute trace de la dépouille de l'opposant marocain, Mehdi Ben Barka, ce dernier ayant été kidnappé en plein coeur de Paris.Dans sa nouvelle sale besogne, le Makhzen tente vainement d'anesthésier le peuple marocain pour lui faire avaler son échec diplomatique qu'il continue à essuyer. Il s'emploie à détourner l'attention de son peuple en lui désignant un «ennemi» alors que celui-ci a, à plus d'un titre, tendu la perche au Maroc pour le sauver de la déchéance.
La preuve en est: plusieurs milliers de jeunes marginalisés au Maroc trouvent refuge dans les villes algériennes qui leur ouvrent grandes les portes en leur offrant de réelles possibilités de travail dans tous les chantiers, notamment dans le bâtiment, alors qu'ils sont oppressés dans leur pays par la police du Makhzen.
Les Marocains gardent intactes les séquences horribles du jeune vendeur de poisson d'El Hoceima qui a été jeté, lui et sa marchandise, dans une benne- tasseuse avant que le policier, d'un ton blasphématoire, intime l'ordre au chauffeur de le «broyer» vivant. En réalité, le pouvoir marocain est aux abois et fait réellement l'objet de réprimandes manifestes et d'acerbes critiques aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du Maroc. La désapprobation populaire grandit de jour en jour. Le peuple marocain fait face à une crise sociale et économique sans précédent. La pauvreté a, de l'avis des spécialistes, franchi tous les seuils. Les voyants sont au rouge. Une enquête réalisée récemment par la BBC montre que près de la moitié des Marocains envisagent d'émigrer et souhaitent un changement politique immédiat. La même enquête fait état «de manifestations anti-gouvernementales au Maroc, les Marocains revendiquent le changement politique», relève-t-on dans le même document, se basant sur les témoignages de plusieurs dizaines de Marocains. La même enquête révèle que «la plupart des populations sondées affirment un désir de réforme. «Il y a un réel sentiment de désespoir et de frustration chez les jeunes», a témoigné le journaliste et militant de l'opposition Abdellatif Fadouache. Le favoritisme sur le marché du travail empêche une véritable économie de se développer, dit-il, notant que «les possibilités d'emploi -comme l'obtention d'une licence de taxi ou un permis de pêche - sont des cadeaux des politiciens au pouvoir proches du Palais royal», dit-il. À cela s'ajoute la conjoncture difficile, liée à la pandémie et à une sévère sécheresse qui sévit depuis 2 ans. Les inégalités se sont aggravées dans le monde rural, notamment pour les ouvriers agricoles, principales victimes de la Covid-19.
Pour mesurer l'ampleur de la crise, il suffit de savoir que la valeur ajoutée agricole a reculé de 7% en 2020 et que la campagne céréalière nationale a plongé à 32 millions de quintaux contre 70 Mq pour une bonne saison agricole. Aujourd'hui, les agriculteurs sont obligés de travailler comme journaliers agricoles au sein des exploitations, en échange de quatre sacs de blé de 50 kg.
Une enquête menée récemment par une revue spécialisée, souligne qu'«entre plaines et montagnes, entre populations sédentaires et nomades, la situation du monde rural est contrastée. Mais elle demeure dominée dans l'ensemble par la pauvreté et les inégalités criantes en termes d'accès aux ressources, terres et eau». Et ce n'est pas tout. Le monde rural demeure faiblement équipé en infrastructures publiques de qualité (santé, éducation, eau, électricité et assainissement), comme le confirme un récent rapport de la Commission royale pour un nouveau modèle de développement.
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Posté Le : 05/09/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Wahib AIT OUAKLI
Source : www.lexpressiondz.com