Ce qu'on essaye de taire !

Suite à la récente Conférence des «ennemis de la Syrie», il n'est pas étonnant qu'il y ait réaction de la part de la diplomatie syrienne. Dans ce contexte, la presse syrienne Sana cite une source officielle qui affirme : «La conférence était le résultat d'un complot échoué visant la Syrie et son peuple.»De ce fait, «la Syrie rejette aussi totalement tous les appels à armer l'opposition, nous les considérons comme un soutien aux terroristes qui nuiraient au peuple syrien et à leur espoir pour la paix et la stabilité», ajoute la même source. Pour rappel, les quelques 70 pays qui ont participé à cette conférence de la honte ont convenu, d'une part, de mettre en place une force de maintien de la paix arabe pour assurer la «stabilité» durant la transition de la Syrie, et d'autre part, de renforcer les sanctions contre le gouvernement de Bachar Al-Assad. Cela dit, les dés semblent jetés, et «Bachar doit partir» semble répéter en ch?ur la horde des comploteurs. Toutefois, ce qu'on évite de dire dans ce cercle sanguinaire, c'est que récemment, les descendants ottomans qui ne cessent de donner des leçons sur un «islam modéré», voire «laïc», ne se sont embarrassés aucunement à jeter quelques bombes en passant sur le nord de l'Irak dans la province de Dahouk. Depuis 2007, la Turquie a mené des centaines de raids contre cette région qui abrite, selon elle, des séparatistes kurdes. L'autre fait, escamoté et révélé par le site arabe Nahreyn Net, consiste en cette «implication directe des services du renseignement américain et britannique dans la répression de la révolte à l'est de l'Arabie saoudite. A l'instigation de la CIA et du MIT, les services secrets saoudiens emploient 16 000 mercenaires logés dans des camps spéciaux à Al-Khabar à Al-Damam. Ces mercenaires sont engagés dans des brigades, qui ont pour mission de commettre des actes de vengeance. L'opposition est bien sûr visée par ces opérations», rapporte le site. Au Bahreïn, la répression sanglante continue sans que ces «Arabes» de la ligue otanesque ne fassent des cauchemars au nom des droits de l'homme ou d'un quelconque remord «humanitaire». Trop de paradoxes rongent ces «humanistes» qui nous font pleurer à chaque fois au nom de la liberté des peuples, de la défense de prétendues valeurs démocratiques et de la chasse aux sorcières. Ainsi, et outre la manière forte, «On a recours de plus en plus souvent au terme ?'puissance douce'' - un complexe d'instruments et de moyens permettant d'atteindre les objectifs de politique étrangère sans recours à la force, mais par le biais d'autres leviers, dont celui de l'information. Malheureusement, souvent, ces moyens sont utilisés pour nourrir et inciter l'extrémisme, le séparatisme, le nationalisme et pour manipuler la conscience publique et s'ingérer dans la politique d'Etats souverains», comme l'avait récemment souligné Vladimir Poutine. Un fait renforcé notamment par les déclarations de Rola Ebrahim, présentatrice vedette d'Al-Jazeera. Celle-ci a récemment jeté le tablier et pour cause : «La manipulation, la falsification des documents et des images font partie du travail de routine d'Al-Jazeera et je ne veux pas y participer», a-t-elle affirmé.