Pour comprendre l'impact qu'aurait une société de diffusion de la presse sur le marché national, il faut revenir une décennie en arrière et analyser les mécanismes qui ont permis à une certaine presse d'émerger aux dépens de titres qui étaient tout à fait en mesure d'être au diapason, mais qui ont vécu un déclin continuel, parce qu'ils ne pouvaient être là où se trouve un lectorat important à conquérir.A l'époque, au lieu d'une société nationale de diffusion qui prenne en charge l'ensemble des titres ou du moins ceux qui seraient en mesure d'y faire, il y eut une mafia de la distribution qui a fini par s'allier à quelques titres, favorisant, à terme, leur présence et, du coup, leur prévalence, par défaut, dans l'ensemble des régions du pays. C'est ainsi que l'excellence et le pluralisme de la presse que favorisait la diversité des titres a fini par laisser la place à une logique autre qu'imposaient une mafia de la distribution et des éditeurs, gros et gras, qui se prévalaient du statut, peu valorisant mais tout de même significatif, de presse à gros tirage, et qui ont parié sur les frustrations populaires pour se construire, à terme, une notoriété que ne pouvaient contrebalancer les autres éditeurs du fait de leur invisibilité, sciemment entretenue, sur les étals des kiosques. Le ministre de la Communication semble l'avoir compris, lui qui préconise un système de diffusion structurant, professionnel, impartial et animé par les intérêts collectifs de tous les éditeurs et par le principe du pluralisme médiatique. Bref, ce dont la presse a besoin aujourd'hui pour donner leur chance à tous les titres, de la voix à toutes les voies et ses lettres de noblesse à la corporation.
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Posté Le : 03/04/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A R
Source : www.lnr-dz.com