Ce qu'en pensent les spécialistes Bejaia : les autres articles

Les dermatologues que nous avons interrogés à ce sujet sont catégoriques : «Nous sommes contre les tatouages car il y a de gros risques d'infection» nous ont déclaré les Dr. Gadouche et Medjkoune, du cabinet médical appelé Centre Laser.
Et de poursuivre : «Les tatouages doivent être faits dans des conditions d'asepsie très rigoureuses.»
Mais, il n'y a pas que la menace sur la santé physique. Sur le plan psychologique, la personnalité de l'individu tatoué peut également être exposée à un danger, notamment au remord. «Après un certain âge et une fois que la personne tatouée retrouve une stabilité professionnelle et une maturité affective ou change de statut, elle va faire face aux problèmes que génère le regret» nous explique Mme Laâzizi, psychologue dans un hôpital public.
Au Centre Laser, l'on n'a pas vu de jeunes patients qui y vont pour supprimer leurs tatouages. «Ce sont plutôt des personnes âgées qui le font afin d'aller au pélerinage» nous dit-on au niveau de ce cabinet médical.
D'après Mme Laâzizi, qui considère les tatouages comme une agression du corps, la catégorie de gens qui recoure aux tatouages y découvre un moyen de défense. «Ils (les tatoués, ndlr) ont généralement une mauvaise image d'eux ou de leur corps» nous apprend-t-elle.
Pour cette spécialiste, le type, la taille et l'emplacement du tatouage ont une signification et expliquent bien des choses, tels que les orientations sexuelles (homosexualité ou hétérosexualité) et le vécu antérieur (enfant battu). Ils démontrent aussi les relations fusionnelles (chez les couples et au sein des groupes). La psychologue souhaite que ces jeunes demandent de l'aide au lieu de s'adonner au tatouage et leur conseille d'y penser à dix fois avant de faire le pas. Cependant, ajoute notre interlocutrice, «tous les cas ne rentrent pas dans un cadre pathologique.»