Même s'ils sont moins visibles au sein du mouvement estudiantin, les étudiants immigrants, notamment les Algériens, sont impliqués dans la protesta, et ce, depuis le début de la grève. Qu'ils soient inscrits à l'université de Montréal ou à l'université du Québec à Montréal (Uqam), de nombreux étudiants algériens ont adhéré au mot d'ordre de grève lancé par les syndicats des étudiants. 'Nous sommes concernés au même titre que tous les autres étudiants', soutient d'emblée Ali, étudiant à l'Uqam, qui dit suivre la grève comme tout le monde. Lui n'est pas délégué par les assemblées générales. 'Nos délégués ont reçu un mandat électif de la base. Et chaque fois, ils reviennent nous consulter', dit-il. Sara, inscrite à l'université de Montréal, abonde dans le même sens. 'La grève est justifiée. Le gouvernement veut saigner les étudiants en augmentant les frais de scolarité', fulmine-t-elle, non sans préciser craindre pour sa session pédagogique si jamais l'année blanche est déclarée. Abdenour a acquis une expérience dans les grèves auxquelles il avait participé auparavant en Algérie. Dans une assemblée générale, c'est lui qui a proposé la grève illimitée, proposition qui sera d'ailleurs adoptée par vote. Mais notre interlocuteur, qui semble outillé politiquement, trouve 'normal' que le mouvement prenne trivialement une allure politique, surtout depuis le vote de la loi 78. 'C'est une loi liberticide qui risque de remettre en cause le droit de manifester', explique-t-il. Interrogé sur le dialogue en cours entre les syndicats des étudiants et le gouvernement, Abdenour dit garder l'espoir d'un dénouement heureux. Sinon, ironise-t-il, le combat continue'
Y. A.
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Posté Le : 03/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : YAHIA ARKAT
Source : www.liberte-algerie.com