Algérie

Ce qu'attendent les partenaires sociaux



Les praticiens de la santé publique et les paramédicaux courent toujours derrière la révision de leurs statuts particuliers. Ça discute fort entre le ministère de la Santé et les partenaires sociaux. Des négociations qui risquent de durer dans le temps et d'aller vers le pourrissement si la tutelle persiste dans sa démarche.Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a annoncé récemment la révision des statuts de tous les professionnels du secteur. Une réforme qui, selon lui, vise à valoriser et à encourager les efforts de ce personnel.
La démarche a été déjà entamée, puisque nombre de syndicats de la santé ont remis leurs propositions. Mais qu'attendent ces organisations syndicales de cette révision '
Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), qui ne cesse de revendiquer depuis des années, la revalorisation des salaires des praticiens de la santé publique, estime que cette doléance est justement tributaire de la révision du statut particulier et du régime indemnitaire. «Nos statuts sont figés et gérés par une grille des salaires qui date de 2007, mise en place suite à un décret présidentiel qui n'a pas été amendé jusqu'à présent. Idem pour le régime indemnitaire qui a été publié par décrets, qui ne risque pas de connaître d'améliorations en l'absence de modification ou d'amendement de ces textes», souligne son président, le Dr Lyes Merabet.
Il fait remarquer les «omissions» et les propositions qui «ont sauté», lors de la promulgation de leur statut en 2008, alors que celles-ci avaient été négociées auparavant.
«Nous avons été mis devant le fait accompli du statut particulier promulgué, et depuis, nous n'avons pas cessé de demander à ce qu'une révision soit opérée», déplore-t-il.
Le SNPSP évoque à cet effet, le niveau de vie qui a baissé, le pouvoir d'achat qui a dégringolé, et la grille des salaires qui est dépassée. Des facteurs qui, selon lui, n'aident pas à améliorer les besoins matériels des professionnels de la santé. «Aujourd'hui, cette grille des salaires doit être amendée, et un autre décret présidentiel doit éventuellement être promulgué afin de répondre aux sollicitations et aux besoins de l'heure», insiste-t-il.
Malheureusement poursuit-il, «les responsables avec lesquels nous nous sommes entretenus, restent incapables d'outrepasser le cadre règlementaire figé, qui est celui de l'actuelle grille des salaires qui date de 2007».
Il rappelle ainsi l'appui du président de la République qui, dit-il, «lui-même a été le premier à reconnaître que les salaires du secteur de la santé sont misérables. Il est convaincu qu'il faut trouver rapidement des solutions».
Dr Merabet estime qu'il est inadmissible de rester dans ce cadre «inextensible», visant à uniquement améliorer certaines conditions. «Le SNPSP rejette cette manière de voir du ministère de la Santé et interpelle le président de la République et le Premier ministre afin d'agir et d'ouvrir le débat sur la grille des salaires des fonctionnaires du secteur, et de prendre en considération sa principale doléance, celle de l'éclatement de cette fonction publique et de mettre en place une fonction publique propre au secteur de la Santé», suggère-t-il.
De son côté, le secrétaire général du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), Lounes Ghachi, juge que la révision du statut particulier des paramédicaux est indispensable pour l'évolution de leur carrière. «Nous avons fait des propositions pour que les aides-soignants et les paramédicaux puissent évoluer dans leur carrière», dit-il, avant d'indiquer que l'avant-projet du statut particulier de ce corps professionnel a été d'ailleurs remis au ministère de la Santé, avant-hier, lundi 30 août.
Il insiste également sur la révision du régime indemnitaire des paramédicaux. Selon lui, son organisation syndicale prévoit de remettre l'avant-projet aujourd'hui, 1er septembre, au ministre de la Santé.
Ry. N.


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