Algérie

Ce projet qui affole Djaballah !



Abdallah Djaballah n'a laissé aux membres du madjliss echoura de son parti d'autres alternatives que de se positionner contre la mouture de la Constitution, tant il n'a pas caché son hostilité au texte. Le président du FJD le considère, ni plus ni moins, comme la plus grande « fitna » que le pays ait eu à connaître.Nawal Imès - Alger (Le Soir) - S'il n'a laissé plané aucun doute au sujet de son hostilité au contenu de la Constitution qui fera l'objet d'un référendum, Abdallah Djaballah n'en a pas fini de lui trouver des tares.
Face aux membres du madjliss echoura de son parti, il assurait, hier vendredi, qu'il en avait recensé au moins 120. Celles qui semblent le plus l'irriter, c'est sans aucun doute celles qui constituent, selon ses dires, des atteintes graves aux constantes nationales que sont la langue et la religion.
Dans un discours se rapprochant plus du prêche que de l'analyse politique, le chef de file du Front pour la justice et du développement (FJD) a donné le ton aux membres de l'organe consultatif de son parti, en assurant que voter en faveur du texte proposé serait une « tare», en raison, dit-il, de la «fitna» qu'il porte en lui et des crises futures qu'il préparerait. Mieux encore, pour Djaballah, cette «fitna » serait la plus grande à laquelle le pays sera confronté, plus que celle qu'il avait connue sous le joug du colonialisme ou pendant la décennie noire. Pour quelles raisons ' Le numéro un du FJD assure que c'est la religion qui est directement visée à travers des articles qui, dit-il, préparent l'Algérie «nouvelle», celle qui tournera le dos à ses constantes et à son histoire.
La mouture de la Constitution, dit-il, n'est pas du tout consensuelle en raison de la prédominance du courant « laïque », mais surtout « éradicateur », au sein même du comité chargé de sa rédaction. S'il déplore que l'islam n'ait jamais été une référence clairement assumée par le système dans les différents textes, Djaballah considère clairement que la Constitution à venir est un «danger pour la religion», puisque ses rédacteurs veulent mettre à l'abri de toute idéologie les différentes institutions, à l'instar de l'école. Une hérésie, pour le numéro un du FJD pour qui «la religion est en elle-même une politique.
Parmi la centaine de reproches qu'il fait à cette mouture, Djaballah est revenu sur ce qu'il qualifie également de danger, à savoir l'adoption de deux langues nationales, ce qui constitue, dit-il, un danger pour l'unité du pays. Il cite également les grands déséquilibres des pouvoirs et au niveau des prérogatives du président de la République et du chef du gouvernement. Ce dernier, selon Djaballah, dispose de très peu de prérogatives, contrairement au Président qui a vu les siennes encore plus élargies que dans la Constitution de 2016, puisque ce dernier aura toute la latitude de légiférer sous prétexte de l'«urgence». Ce qui fera dire au premier responsable du FJD que ceux qui expliquent que le régime à venir sera semi-présidentiel ont tort, puisqu'il y voit un régime présidentiel «à outrance», sans aucune possibilité de contrôle, qu'il soit parlementaire, administratif ou financier.
N. I.


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