Algérie

Ce ne sera plus comme avantEXAMENS DU BAC ET DE LA SIXIÈME



Ce ne sera plus comme avantEXAMENS DU BAC ET DE LA SIXIÈME
D'aucuns insistent sur le principe de l'évaluation continue et du rachat de l'élève en fonction des efforts qu'il aura déployés tout au long de l'année scolaireLes associations de parents d'élèves engagent de plus belle le débat sur les modalités d'accès au collège ou à l'université.
Dix ans après, la réforme du système scolaire algérien, les cycles primaire et secondaire, notamment, semblent donner encore du fil à retordre aux acteurs de l'Education nationale. En effet, syndicats autonomes ou affiliés à l'Ugta (Union générale des travailleurs algériens), le ministère de l'Education nationale chapeauté par l'actuel ministre Abdelatif Baba Ahmed, et les associations de parents d'élèves engagent de plus belle le débat sur les modalités d'accès au collège ou à l'université. Ils évoquent une toute autre approche des examens du Bac et de la sixième, c'est ce qui transparaît du moins dans les interventions des uns et des autres. Ces tractations tournent autour de la suppression de la deuxième session de l'examen de fin de cycle primaire (ex sixième) sinon autour des aménagements à apporter à l'examen consacrant la fin du cycle secondaire, c'est-à-dire le Bac. Elles ont lieu après que le département de Baba Ahmed ait manifesté sa volonté de prendre en charge certaines questions soulevées par des parties, dont des syndicats et associations de parents d'élèves.
Une volonté, exprimée par ailleurs, via les ondes de la Radio nationale, puisque le directeur de l'enseignement fondamental au ministère de l'Education, Brahim Abassi a clairement affirmé que ses services notent la demande pressante de la suppression de la deuxième session pour l'examen de cycle primaire tout en précisant que la décision de trancher ce dossier sera confiée aux experts. Pour ce qui est du Bac le même responsable n'a fait part d'aucun a priori, laissant la porte ouverte à toutes les possibilités quant à son agencement. Comptabiliser l'évaluation continue, faire passer des épreuves anticipées ou organiser une session de rattrapage étant autant d'alternatives possibles.
En fait, pour ce dernier cap du cursus secondaire, nombreux sont ceux qui suggèrent de s'inspirer du modèle du Bac en France, puisqu'ils estiment qu'il serait judicieux d'échelonner le déroulement de l'épreuve du Bac sur deux étapes, dont l'une dès la deuxième année secondaire ou seconde. M Boudiba Messaoud, chargé de communication du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) se dit à ce titre peu enthousiaste à l'idée d'une deuxième session du Bac. Selon lui, il serait plus judicieux d'aller vers l'organisation des épreuves anticipées dès la deuxième année secondaire. Dans tous les cas, tous entendent faire valoir leur point de vue dans l'élaboration des schémas d'examens et recommandent au ministère de l'Enseignement de ne pas faire cavalier seul dans cette entreprise déterminante et de laquelle dépendra le niveau de l'enseignement, ce dernier étant au centre de toute politique de changement. D'aucuns insistent sur le principe de l'évaluation continue et du rachat de l'élève en fonction des efforts qu'il aura déployés tout au long de l'année scolaire. Ce principe est valable et pour la sixième et pour le Bac, semblent formuler les syndicats, dont nombreux sont ceux qui remettent en cause l'option d'organiser une deuxième session pour l'examen de sixième puisque selon eux près de 30% des reçus à l'issue de cette dernière ne parviendront pas ensuite à suivre correctement leur scolarité au collège. C'est le cas du représentant de l'Unpef,
M. Sadek Dziri qui estime qu'après avoir assuré la scolarisation à tous, il est temps de revoir la qualité de l'enseignement dispensé aux jeunes Algériens. Il précise que la deuxième session d'entrée au collège «a concrétisé le côté négatif, qui même s'il donne une seconde chance à certains, entraîne la médiocrité, car 30% des reçus en première année moyenne n'arrivent pas à suivre le programme et à accéder en classe supérieure». Contrairement à cet intervenant, le Cnapest, par la voix de son chargé de la communication M.Messaoud Boudiba, la suppression de la deuxième cession de l'examen de fin de cycle primaire est une décision qui n'a aucun sens. Pour lui, cet examen doit servir de test préparatoire pour les élèves afin qu'ils puissent aborder, dans les meilleures dispositions pédagogiques, les autres épreuves, notamment le BEM et le BAC. Un avis que partage M.Idir Achour secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CLA) qui est donc contre la suppression de cette seconde session de la sixième.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)