Les syndicats du secteur de l'Education ne semblent pas être sur la même longueur d'onde que la tutelle s'agissant de la signature de la charte d'éthique et de stabilité. D'un côté, la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit, donne un cachet d'urgence à la signature de celle-ci. D'un autre, les syndicats considèrent que la charte ne devrait être élaborée qu'après consultations et surtout après satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles. L'alliance syndicale composée de 7 organisations (CLA, Snapest, l'UNPEF, SNTE, Snapap, Snapep et Satef) exige, non seulement que cette charte soit élaborée dans la concertation mais que son élaboration soit précédée par la satisfaction de la plateforme de leurs revendications socioprofessionnelles. Selon le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, la tutelle ainsi que les syndicats de l'alliance se sont engagés à travers le PV signé le 8 mars dernier à rédiger ce document mais aucune date n'a été fixée dans ce cadre. « Donc il n'y a pas urgence », commente-t-il, précisant que la seule date arrêtée c'est celle du 18 mars pour la réouverture du dossier inhérent à la révision du statut particulier des travailleurs de l'éducation nationale. Amoura a indiqué que l'alliance a donné son accord de principe après que le ministère « a fait une concession » en acceptant la formulation que les syndicats ont proposée à savoir : « rédiger une charte d'éthique, de stabilité et de méthodologie afin de régler les problèmes des travailleurs et stabiliser notre secteur pour une école publique et de qualité pour tous ». Mme Nouria Benghebrit avait, pour rappel, proposé de « rédiger une charte d'éthique et de stabilité pour créer un climat propice à l'édification d'un processus à même de réaliser une école de qualité ». Amoura a indiqué que l'Alliance se réunira pour préparer un document commun pour ensuite rencontrer la tutelle afin de coordonner les propositions. Selon lui, le ministère a déjà élaboré au mois de novembre dernier un projet de charte. Première annonce : le droit à la grève ne sera en aucun cas remis en cause. « Nous avons toujours dit que le recours à la grève ne se fait pas de gaieté de c?ur mais par obligation », a-t-il souligné ». Même avis du coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane pour qui la priorité réside dans la prise en charge de la plateforme de revendications syndicales. Quant au Conseil des lycées d'Algérie (CLA), la charte est quelque chose de trop sérieux pour que les syndicats signent à la tutelle un chèque en blanc. Quant au Cnapeste, qui mène depuis un mois une grève, il affiche son indifférence au projet de charte. « Le Cnapeste ne fera de compromis sur aucun des points inscrits dans la plateforme de revendications », a souligné son chargé de communication, Messaoud Boudiba. « Notre syndicat maintient son mouvement de protestation d'autant que nous n'avons reçu de la part de la tutelle que des promesses sans lendemain et des engagements non respectés », ajoute-t-il.
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Posté Le : 17/03/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Wassila Ould Hamouda
Source : www.horizons-dz.com