Algérie

«Ce n'est pas le foncier qui manque à Médéa»



- La wilaya de Médéa est souvent boudée par les investisseurs et continue de payer les frais des années où le terrorisme y battait son plein. Est-il maintenant facile de concrétiser des projets dans cette région '
A vrai dire, la région de Médéa offre toutes les opportunités indispensables pour celui qui veut y investir. Elle demeure encore vierge et mérite d'être boostée sur tous les plans. Dans l'ex-Titteri, on n'entend jamais parler de manque de foncier et il y a de la place pour tout le monde. Les autorités locales s'impliquent de plus en plus pour mieux dynamiser cette wilaya. Concernant mon projet, après avoir terminé une post graduation à  la Sorbonne dans le domaine des finances et des assurances, j'ai décidé alors de rentrer au bled pour investir dans un créneau porteur.
Mon choix s'est porté pour cette wilaya puisqu'elle demeure vierge et rien n'est saturé. Même si elle est à  vocation agricole, les industries de transformation y sont quasi absentes. En remarquant que cette wilaya est classée parmi les trois premiers, à  l'échelle nationale, concernant la filière avicole, j'ai opté donc pour l'abattage industriel de volaille, d'autant plus qu'il y a un seul abattoir dans toute la wilaya réservé à  cela. Ce dernier, implanté dans la commune de Berouaghia, relève du secteur public et appartient à  la SAC (société des abattoirs du centre)

- Comment àªtes-vous arrivé à  concrétiser votre investissement '
En 2007, j'avais formulé aux services de la wilaya une demande pour bénéficier d'un lot de terrain pour les besoins de mon projet. C'est vrai qu'à l'époque, l'administration locale était plus bureaucrate. Maintenant, les choses ne cessent de devenir souples. Bref, la réponse était positive.
Nous avions eu une superficie de 4000 m² à  El Omaria (sud de Médéa), accordée par l'Agence foncière. Le site abrite aujourd'hui l'unique abattoir industriel privé réservé à  la volaille. Il a une capacité d'abattre 1200 à  1500 poulets/ heure et comporte trois grandes chambres (stockage, congélation…). Le coût de notre investissement, ayant le statut d'Eurl, avoisine les 200 milliards de centimes. Nous comptons, prochainement, augmenter la capacité d'abattage à  2000 sujets/heure. Tout notre matériel est sophistiqué et nous l'avons importé de France. La wilaya de Médéa compte un nombre important d'éleveurs de poulets. Ils sont alors obligés d'avoir recours à  des tueries, parfois même dans la clandestinité. Il faut dire aussi que 15 000 à  18 000 poulets sont consommés dans la wilaya par semaine, ce qui explique surtout le côté porteur de notre investissement.   

- Quels sont vos projets à  venir '
Après l'abattage, nous comptons faire de l'élevage industriel de la volaille. Le dossier est à  l'étude. Nous attendons juste l'accord, et surtout l'aide des autorités locales quant à  l'octroi d'une assiette foncière destinée à  la concrétisation de ce projet. Actuellement, nous faisons travailler une trentaine de personnes. Nous comptons recruter davantage lorsqu'il y aura extension de notre activité ou concrétisation de nouveaux projets. Dernièrement, le wali de Médéa a regroupé plusieurs opérateurs économiques dans le but de les sensibiliser sur les nouvelles facilités accordées aux investisseurs, ce qui explique notre optimisme. Nous comptons également agrandir notre chambre de stockage. La mise sur le marché de produits carnets figure aussi parmi nos projets. Après la volaille, nous avons l'intention, plus tard, d'investir dans l'élevage bovin surtout que la région d'El Oumaria est considérée comme la deuxième Mitidja du pays.                        


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