Liberté : M. Ghouti, des arbitres ont observé lors de la dernière journée des championnats des Ligues 1 et 2 un mouvement de contestation avant le coup d'envoi des rencontres. Quelle lecture faites-vous de cette démarche 'Mohamed Ghouti : Tout d'abord, je dois préciser que cette action de protestation s'est faite avec l'accord de la Commission fédérale des arbitres. Ces derniers ont proposé cette idée lors de la dernière réunion que nous avons eue avec eux mardi dernier en présence du président de la FAF, Kheireddine Zetchi. Nous avons pesé le pour et le contre, mais nous avons finalement donné notre aval.
Nous estimons que la critique est bénéfique dans le développement du football, mais les accusations gratuites de corruption qui touchent à l'honneur des personnes, des arbitres en l'occurrence et leurs familles, ne peuvent pas rester sans réaction.
Même si je ne disculpe pas les arbitres des erreurs qui ont été commises, je n'irai pas jusqu'à dire que ces erreurs ont été commises d'une manière intentionnelle.
Pour moi, c'est une manière civilisée de protester, sachant que les referees ont une obligation de réserve en matière de communication. Je ne suis pas contre le débat sur les erreurs d'arbitrage, mais je vois que certains prennent un malin plaisir à dramatiser la situation pour des raisons que j'ignore.
Des informations de plus en plus persistantes font état de la volonté des arbitres de créer leur propre syndicat. Qu'en pensez-vous '
Je ne vous cache pas que j'ai entendu parler de quelque chose de similaire, mais je ne sais pas exactement s'il s'agit d'un syndicat proprement dit pour les arbitres ou d'une association d'anciens arbitres. En fait, je n'ai pas encore compris la démarche. Ceci dit, je n'ai pas le souvenir de la mise en place d'un syndicat des arbitres en Algérie depuis l'indépendance. Il faut savoir que la Fédération algérienne de football a des statuts qui imposent justement ce devoir de réserve pour les arbitres. C'est un peu comme dans une caserne militaire où un syndicat n'a pas droit de cité. Mais c'est là juste mon opinion. Ces questions-là ne relèvent pas de mes prérogatives, mais de celles du bureau fédéral et de son président.
Certains estiment en revanche que ce mouvement de contestation profite plutôt à certains arbitres accusés de corruption pour justement noyer le poisson dans l'eau...
Eh bien, peut-être que ce mouvement de solidarité des arbitres permettra plutôt de séparer le bon grain et l'ivraie...
Il faut dire que le plan de réforme de la FAF dédié à l'arbitrage sera respecté quelles que soient les circonstances.
La CAF organise actuellement au Caire un séminaire sur le développement de l'arbitrage africain. Pourquoi êtes-vous absent à cette rencontre '
Il faut d'abord préciser que la CAF a invité les représentants de l'arbitrage algérien à ce séminaire. C'est d'ailleurs moi-même et M. Amalou qui devions participer à cette rencontre. Cependant, des problèmes techniques ont empêché notre voyage en Egypte. En fait, la CAF n'a pas envoyé à la FAF les billets d'avion pour ce voyage en Egypte.
S. L.
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Posté Le : 12/03/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samir LAMARI
Source : www.liberte-algerie.com