La marche prévue ce matin à partir de la Place Audin à Alger, s'est transformée en un rassemblement, un impressionnant dispositif sécuritaire la stoppant sur place. Plusieurs arrestations ont eu lieu parmi les manifestants qui disent s'être organisés à travers les réseaux sociaux pour exprimer leur hostilité à un 4e mandat du président Bouteflika.«Bouteflika dégage», «ni Toufik ni Bouteflika» , «Non au 4e mandat», «pouvoir assassin», autant de slogans scandés ce matin sur la Place quadrillée par un impressionnant dispositif sécuritaire.Ce dernier a visiblement empêché que d'autres personnes accèdent à la Place, les accès y menant ont en effet été sécurisés et fermés tôt ce matin. Interrogé l'un des manifestants nous répondra«C'est une initiative de la société civile qui s'est organisée par le biais des réseaux sociaux».Sur place, nous avons assisté à plus d'une vingtaine d'arrestations. Ce coup de force a suscité des réactions disparates de la part des citoyens venus nombreux rejoindre ce mouvement pour manifester contre le régime actuel. C'est une honte, même les chaines étrangères commencent à ironiser sur l'Algérie», lance un étudiant venu de Tizi Ouzou pour répondre à cet appel.Aussitôt, emboité par une quinquagénaire, qui dit avoir soutenu le président actuel pour ses deux premiers mandats ce qui est largement suffisant pour lui. «Nous faisons partie de la famille révolutionnaire. C'est un appel pour tous les algériens à ne pas se laisser faire, et pour qu'ils ne votent pas pour une personne agonisante» , dit-elle avant de céder la parole à une jeune victime du terrorisme . Très émue, cette dernière ne s'est pas empêchée devant les caméras de revenir sur le parcours du président en lançant à son égard toutes formes de critiques?: «l'Algérie n'est pas une propriété privée de Bouteflika. Si c'est le cas qu'il brandisse un certificat notarié le prouvant. il y a des milliers d'algériens compétents, marginalisés, qui peuvent prendre le relais».Et de promettre de lutter de toutes ses forces contre le 4e mandat même si elle devait rester la seule sur le terrain. Samira a perdu sa mère en 1995, elle dit ne jamais pardonner à Bouteflika pour sa réconciliation nationale.?«Il n'a jamais pris mon accord et il ne l'aura jamais. Il a agit seul sans le consentement de quiconque».Samira n'était pas seule à venir crier sa colère ce samedi matin devant la fac centrale. Au fur et à mesure que le temps passe, le groupe s'élargit de plus en plus, beaucoup de personnes ayant été révoltées par les images des arrestations.«non à la hogra, pouvoir assassin, l'Algérie libre et démocratique» scandaient les contestataires qui ne comprenaient pas l'attitude brutale et musclée des agents de sécurité qui s'en sont pris même à la presse. Cependant, nombreux sont les citoyens de passage qui sont restés de marbre.Lors de cette manifestation nous n'avons pas remarqué la présence de personnalités ni de représentants du mouvement associatif.Vers 11heures, les manifestants étaient toujours rassemblés devant la fac centrale, cernés par le dispositif sécuritaire.
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Posté Le : 01/03/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S L et A B
Source : www.infosoir.com