C'est la rentrée sociale depuis le 1er septembre dernier. Les travailleurs ont rejoint leurs postes dans les administrations, les entreprises économiques et la quasi-totalité des commerces. Seuls les transports des voyageurs font tâche. Leur reprise partielle pénalise plus d'un.Rym Nasri - Alger (Le Soir) - La vie active a repris dans tous les secteurs, mais les transports des voyageurs n'ont pas vraiment suivi. A Alger, tous les trains sont toujours à l'arrêt. Idem pour le métro. Seuls le tramway et les bus de l'Etusa (Etablissement public de transport urbain et suburbain d'Alger) assurent le transport des voyageurs dans la capitale depuis le 14 juin dernier, à la première phase de la levée graduelle du confinement de la population. Les taxis urbains, eux aussi, ont repris du service. Mais depuis le 10 juillet dernier, la circulation du transport urbain collectif public et privé a été interdite à travers tout le territoire de la wilaya d'Alger durant les week-ends, et ce, «jusqu'à nouvel ordre».
Une décision qui est intervenue dans le cadre du durcissement des mesures de lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus. Seulement, ce «nouvel ordre» n'arrive toujours pas. Beaucoup de personnes qui travaillent les vendredis et samedis triment à regagner leur lieu de travail. Pour le président de la Fédération nationale des transporteurs de voyageurs et de marchandises, affiliée à l'UGCAA (Union générale des commerçants et artisans algériens), cette interdiction de circulation est un non-sens. «Je ne vois pas pourquoi ils ont interdit le transport urbain et suburbain durant les week-ends. C'est une mesure qui n'a plus d'importance», dit-il.
Abdelkader Bouchrit estime qu'à la rigueur, les pouvoirs publics auraient pu interdire le transport vers les plages et vers d'autres wilayas. «Cela aurait peut-être eu un sens, mais interdire le transport de manière générale dans une wilaya est une erreur», ajoute-t-il. Selon lui, ils auraient pu limiter le nombre de transporteurs durant les week-ends et opter pour une rotation. «Il fallait autoriser, par exemple, la circulation de 50% des bus les vendredis et les autres 50% les samedis pour assurer un service minimum et mettre à la disposition des personnes qui travaillent un moyen de transport les week-ends», suggère-t-il.
L'arrêt des transports des voyageurs interwilayas (bus et taxis), depuis le 21 mars dernier, entrave à son tour une bonne reprise de la vie active à travers le territoire national. Après six mois de chômage forcé, ces professionnels se retrouvent, aujourd'hui, sans aucune ressource. «Même les aides financières promises pas l'Etat ne sont pas encore arrivées à destination», assure le président de la Fédération nationale des transporteurs de voyageurs et de marchandises. Et d'expliquer que la mise en ?uvre du décret exécutif portant allocation d'une aide financière de 30 000 dinars au profit des personnes exerçant certains métiers impactés par les effets de la pandémie du coronavirus (Covid-19) attend toujours la promulgation de l'arrêté permettant son application. «Le ministère des Transports nous a promis de nous rencontrer au cours de cette semaine, même si la reprise des transports interwilayas ne dépend pas de la tutelle. Elle est tributaire du Comité de suivi de l'épidémie de Covid-19. C'est lui qui prend la décision», précise-t-il.
Bouchrit espère, à cet effet, que les pouvoirs publics feront un effort et que le ministère des Transports, le Premier ministère et le Comité de suivi de l'épidémie de Covid-19 «prennent en charge rapidement ce problème de transport interwilayas, pour trouver une solution à tous ces bus et taxis pénalisés depuis des mois».
Ry. N.
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Posté Le : 06/09/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rym Nasri
Source : www.lesoirdalgerie.com