Depuis plusieurs jours, Annaba fait face à une pénurie criante de lait pour bébés. Une catastrophe pour les mamans, qui n'allaitent pas leur nouveaux-nés. Celles-ci ont été contraintes de se rabattre sur des boîtes de lait ou le lait en sachet.Un choix imposé par, outre la rareté, l'augmentation spectaculaire du prix de la boîte de lait à 200 DA. Au manque de ce produit sur les étals des espaces de vente et à la hausse du prix de certaines marques stockées et écoulées discrètement, les familles s'inquiètent.
En effet, tenter de trouver une boîte de lait pour bébés est un parcours du combattant pour les mères de famille (s). On ne sait pas s'il s'agit d'une réelle pénurie due à la rupture de stock ou d'un acte spéculatif, d'autant que cette pénurie concerne tous types de lait infantile. Selon certains pharmaciens en rupture de stock, cette pénurie a été une opportunité pour les commerçants qui ont aussitôt retiré des étals ce produit de base pour les nourrissons, afin d'en augmenter le prix. Pour le moment, les familles sont contraintes de prendre leur mal en patience et d'attendre que cette crise prenne fin avec l'arrivée du produit sur le marché.
Dans ce contexte, il est important de souligner que l'Association algérienne pour la protection des consommateurs (Apoce) a, à travers un post publié sur sa page facebook, rassuré les parents sur le fait que le marché connaîtra une percée, en ce qui concerne le lait pour nouveaux-nés, suite aux enquêtes menées par l'association. En ce sens, l'Apoce a révélé que «de grandes cargaisons sont présentes dans les ports et dans les entrepôts des importateurs et seront bientôt commercialisées sur le marché». Qu'il s'agisse de grippage de la machine logistique ou d'un pépin administratif, une chose est certaine, l'impact de la pénurie et la hausse du prix du lait pour bébés est une autre saignée pour les familles, dont le pouvoir d'achat n'est plus en mesure de supporter des charges supplémentaires. Pour rappel, l'état a, dans le cadre de la diminution de la facture d'importation, décidé de lancer la production de lait pour nourrissons. Une facture qui coûte chaque année des centaines de millions de dinars au Trésor public, surtout que près de deux millions d'enfants sont nourris chaque année en lait infantile. On rappelle, dans ce contexte, que lors de sa réunion tenue le 17 juillet dernier, le Conseil des ministres a abordé le sujet de la production du lait infantile.
À ce propos, le Conseil a exposé le projet de la réalisation d'un complexe industriel spécialisé dans la fabrication du produit en question. Le ministère de l'Industrie a lancé la première étape pour la concrétisation du projet qui devrait, selon Ahmed Zeghdar, booster ce secteur de l'économie en Algérie.
Le même responsable a insisté sur l'intérêt qu'apporte la concrétisation de ce projet à l'économie algérienne, du fait que le lait infantile est considéré comme un produit stratégique.
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Posté Le : 14/08/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Wahida BAHRI
Source : www.lexpressiondz.com