Algérie - Saoula

Ce Jour dans l'Histoire: CHEIKH AHMED KHATTAB



Ce Jour dans l'Histoire: CHEIKH AHMED KHATTAB

AU NOM DE DIEU CLEMENT & MISERICORDIEUX
*CE JOUR DANS L’HISTOIRE
*LE 19 JANVIER 1999
*DECES DU CHEIKH SI AHMED KHATTAB
*LIEU: SAOUALA-ALGER

Il est d’une grande importance de dire d’une manière irréfutable que les savants sont les héritiers des prophètes et celui qui désire donc acquérir quelque chose de l'héritage prophétique, doit s'asseoir auprès des savants et apprendre d'eux. Celui qui apprend des savants, et qui s'engage sur le chemin de la science, Allah lui facilite le chemin qui mène au Paradis.


Imam Boukhari rapporte que le Messager de Dieu a recommandé la recherche de la science par ce Hadith suivant : "Quiconque emprunte un chemin en recherchant la science, Allah lui facilitera le chemin qui mène au Paradis",Abou Darda le prestigieux Compagnon de notre Prophète béni a dit : " Qu'arrive-t-il? Je vois vos savants mourir et vos ignorants ne rien apprendre. Apprenez avant que la science ne disparaisse, en réalité, la science disparaîtra avec la mort des savants " Hadith rapporté par Ad-Darimi (78/1) quant à Abdallah Ibn Masoud, Qu’Allah soit satisfait de lui- a dit : " En vérité, personne ne naît savant, la science s'acquiert par l'apprentissage ".





De ce qui précède et pour transmettre un vibrant hommage à un Grand Savant qui a beaucoup influencé sur mon comportement et ma vie spirituelle, il s’agit de CHEIKH SI AHMED KHATTAB, natif de Khemis-Miliana où il est né un certain jour du 01er Janvier 1917 et décédé le 19 Janvier 1999, Il apparaît donc évident, à travers la période ou j’ai fait connaissance avec ce prestigieux personnage et ce grâce au défunt ABDEL KADER KASMI au début l’année 1972, alors Adolescent et Lycéen durant cette époque.


A mon grand honneur , ma première rencontre a eu lieu au domicile de notre grand frère HADJ AISSA TAHRAOUI à la rue Djaadane Abdelkader , à la première vue un Homme simple enturbanné , une lueur suit ses mouvements , s’exprimant en Langue Arabe littéraire d’une manière simple et adéquate puis traduisant en langue Française avec une éloquence incomparable, le tout comblé par une rhétorique qui certainement laissera beaucoup de Français de souche pantois et stupéfaits !!!!!


Cheikh Khattab a eu un parcours d’un vrai combattant , après avoir écopé la prison et ses sinistre obscurités durant le colonialisme français, ou il a perdu son œil droit durant les sévices et tortures par les hordes françaises ,comme tous les grands hommes, il a manqué d'être suffisamment reconnu et pris en compte , en Algérie, ou il a exercé son pays de naissance, de ses premières responsabilités , en tant que Premier Chef de Daira ou Sous préfet de l’Algérie indépendante sous le régime du défunt Ahmed Ben Bella dans la ville de Blida, mais avec un tempérament de d’ordonnateur du bien et réprimandeur de mal il ne put cohabiter avec des tendances diamétralement opposées.


en France, ou le hasard l’a fait un résident de ce pays il n’a guère cessé d’enseigner les préceptes l’Islam à notre grande émigration et en même temps aux français de souche à la Mosquée d’Asnières (Banlieue Parisienne), d’où beaucoup de citoyens Français se sont converti à l’Islam grâce à ses causeries religieuses dont personne ne connait le vrai secret.


Cheikh Ahmed Khattab possédait des connaissances approfondies sur l’Islam justes, basées sur le Livre d'Allah et la Sunnah du Béni Prophète Mohammed, parce que toute science apprise, en dehors du Coran et de la Sunnah , se doit d'être auparavant confrontée à ceux-ci, une fois confrontée au Coran et à la Sunnah, elle apparaîtra comme étant soit en conformité, soit en contradiction avec ces sources fondamentales.
Ainsi, Cheikh Ahmed durant son séjour en France connaissait bien son environnement et la situation à ceux dont le prêche était destiné, car il était impératif et indispensable de connaître la situation de celui que l'on veut inviter à embrasser la religion d'Allah et réfléchir quant à ces capacités à raisonner et argumenter, le cas échéant, l'on sera prêt à débattre avec lui, à répondre à ses objections en connaissance de cause , en outre Cheikh Khattab était animé d’une foi extraordinaire et se rendait d’une façon régulière dans banlieues françaises à forte population immigrée.


Car il voyait dans ces populations comme potentiellement d’origine Musulmane et par conséquent plus facile à ramener dans le droit chemin, la patience aussi joue un rôle prépondérant, ainsi Cheikh Ahmed jouissait d’une patience extraordinaire envers ses disciples ainsi qu’envers ses détracteurs , en même son bon comportement de manière à ce que sa science transparaisse dans sa croyance, dans ses actes d’adoration, dans son attitude, ainsi que dans sa conduite en général et afin qu’il puisse tenir au mieux le rôle d’un Imam et Prédicateur digne de ce nom.










Lors d’une visite que je lui ai rendu durant sa maladie à Birkhadem , il a émis le souhait de voir Hadj Ali Tahar Kouadri (ex. Imam et Frère de notre Grand Cheikh et Imam Hadj Mohamed de la Mosquée Al Atik de Khemis Miliana) d’être l’Imam durant la prière funéraire , chose faite durant son inhumation au cimetière de Saoula un certain jour du 22 Janvier 1999, l’utile à l’agréable, l’oraison funèbre fut lu par le défunt et ex. Ministre des Affaires Religieuses Cheikh Abderrahmane Chibane.



A son actif de grand Rassembleur et Propagateur de haut rang, Cheikh Khattab fut le pionnier de la Tariqa Al Hibriyya à Tlemcen et partout à travers le pays par son engagement sans précédent et ses causeries religieuses qui on fait rallier beaucoup de jeunes à cette époque où tout croyant pratiquant écopera le sobriquet de « réactionnaire » , en outre c’est grâce à l’une de ces nombreuses initiatives qu’un groupe de dix Croyants de la ville de Khemis-Miliana s’est rendu à Tlemcen durant le mois d’ Août 1973 pour une première Allegiance au Cheikh Sidi Mohammed Belkaid , l’auteur fut parmi ces émissaires. (Voir Photo).

Toute âme doit rencontrer son Seigneur, ainsi cheikh Ahmed Khattab nous a quitté le 19 janvier 1999 à Paris à la suite d’une longue maladie, il est vrai qu’il existe un consensus de tous les Croyants vouant une reconnaissance absolue au cheikh, un Imam, Educateur et Homme de culture par excellence, le legs spirituel du Cheikh est toujours en cours et en continuation perpétuelle.


Ainsi, par un souci de laisser un legs spirituel à nos futures générations qui ne connaissent guère les mérites et vertus de cette grande personnalité, une modeste contribution est l’œuvre d’une décision instantanée mais combien salutaire vis-à-vis d’une conscience qui ne cesse de dire : Soyez reconnaissants envers celui qui vous a engagé dans le droit chemin et comme l’Imam Ali a si bien résumé cet acte : Celui qui m’a appris une lettre, je ne saurai qu’être que son esclave et serviteur.


Louange à Allah le Seigneur des mondes, que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed , sur sa famille, ainsi que sur l’ensemble de ses compagnons.




Salamou 'aleikoum, Au nom de Dieu, Clément et Miséricordieux. A vous qui avez aimé notre Cheikh Ahmed KHETTAB au point de vouloir qu'il reste une trace écrite de lui, je puis dire aujourd'hui que nous avons connu le même homme. C'est une description qui convient à cet homme hors du commun que nous avons eu la chance de cotoyer. Etre dans son intimité est un honneur d'autant plus que le manque qu'il nous a laissé ne peut être comblé. Après l'avoir connu lui, les autres paraissent fades. Même lorsque la maladie l'a amoindrie, physiquement, il gardait son intelligence perçante et ne vous parlait que de vous, éludant ses propres tourments. Son élocution et sa maîtrise de la langue française envoûtaient son auditoire. Lui qui disait à ses détracteurs au regard de la communauté maghrébine : "Je remercie Allah d'avoir connu l'Islam avant d'avoir connu les arabes et leurs comportements." Phrase pleine d'enseignements pour ceux qui oublient que l'Islam est intemporel et n'a pas de frontières. Je salue la mémoire de cet homme formidable qui répétait en leitmotiv : "Ne pas être reconnaissant envers les hommes, c'est ne pas être reconnaissant envers Dieu." Puissions-nous être dignes de lui et de son enseignement...
nadia boulacheb - sans - claye-souilly, France

27/05/2014 - 196722

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