Algérie

«Ce dont j'ai discuté avec Saïd Bouteflika»



On en sait un peu plus sur la rencontre qu'a eue le président du MSP avec le frère-conseiller de l'ex-président de la République, Abdelaziz Bouteflika, poussé à la démission par le mouvement populaire en cours dans le pays depuis le 22 février dernier.M. Kebci - Alger (Le Soir) - Evoquant un peu plus en détails sa rencontre avec le frère-conseiller du président de la République poussé à la démission, le président du MSP a soutenu, hier lundi, que ladite rencontre s'était tenue au «palais présidentiel d'El-Mouradia et que c'est la présidence de la République qui l'a désigné pour ce faire».
Un conclave précédé de «deux autres rencontres avec respectivement Tayeb Louh et Abdelkader Messahel en tant que représentants de la présidence de la République». Des interlocuteurs auxquels Abderezzak Makri affirme, au forum du quotidien El Moudjahid dont il fut l'invité, avoir proposé le «report» des élections avortées du 18 avril dernier. Le président du MSP avoue également avoir demandé une rencontre avec le chef d'état-major de l'ANP et vice-ministre de la Défense nationale, mais en vain.
Et à Makri de recourir à la citation bien établie chez nous, «celui qui n'a pas de foin dans son ventre ne craint pas le feu», pour signifier toute «absence de crainte» chez lui quant à un sort similaire à celui de la secrétaire générale du PT, placée en détention provisoire, jeudi dernier, après avoir été entendue au tribunal militaire de Blida dans l'affaire Tartag-Toufik-Saïd Bouteflika. A ce propos, il signifie son «refus de toute incarcération d'un chef de parti pour ses idées politiques», avant de préciser que la justice militaire «se doit de communiquer quant à ce qui est reproché à Louisa Hanoune».
Aussi, Makri soutient avoir rendu compte de ces rencontres à nombre de chefs de partis et d'acteurs politiques, citant, entre autres, Mohcine Belabbas, Ali Benflis, Karim Tabbou.
Par ailleurs, le président du Mouvement de la société pour la paix estime que ceux qui tiennent à la tenue de l'élection présidentielle du 4 juillet prochain «mènent le pays vers l'aventure», réitérant son appel à l'institution militaire à accompagner une transition démocratique.
Makri a soutenu, en effet, que ceux qui tiennent mordicus au déroulement de l'élection présidentielle du 4 juillet prochain «ne font que mener le pays à l'aventure et vers une situation très dangereuse».
A plus forte raison que, explique-t-il, «l'Algérie s'apprête à endurer une période très délicate sur le plan économique et qui nécessite la conjugaison des efforts de tout le monde pour un consensus. «Nous ne devons pas émietter et effriter la cohésion des Algériens notamment en cette phase cruciale. Ce pourquoi, ajoute-t-il, «les élections du 4 juillet ne travaillent pas l'intérêt du pays et nous pensons qu'elles ne se tiendront pas». Un scrutin auquel le parti qu'il dirige n'y prendra pas part, soutient Makri, pour avoir pris la résolution de se ranger du côté de la majorité du peuple qui refuse ces élections. Sauf que le président du MSP précise que le premier et dernier mot dans cette affaire reviendra au conseil consultatif national du mouvement qui tranchera prochainement pour adopter la position finale.
Invitant le chef d'état-major de l'ANP et vice-ministre de la Défense nationale à accompagner une transition démocratique, le président du MSP a tenu à rassurer en affirmant que cette transition ne aurait dépasser une année, recommandant la poursuite du mouvement populaire pour imposer cette option. Un mouvement populaire dont Makri récuse la structuration comme souhaité par certaines voix.
Répliquant à ceux qui lie le non-déroulement des prochaines élections au balancement du pays dans une phase de vide constitutionnel, le président du MSP a affirmé que nous y sommes déjà avec, a-t-il cité, le report de l'élection présidentielle du 18 avril dernier. Il a appelé, dans ce sens, à une lecture plus large et plus souple de l'article 102 de la Constitution.
M. K.


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