Algérie

«Ce cuirassé d'Ouyahia...»



Ouyahia est finalement sorti de ses réserves par deux fois lors des travaux du Conseil national du RND en apportant aux critiques, et autres man?uvres politiciennes, qui avaient jeté la suspicion, en compagnie de moult interrogations sur la cohésion de l'équipe gouvernementale chargée de la mise en ?uvre de l'ordonnance 01/04 régissant les opérations de privatisations par le Conseil des participations de l'Etat, sous l'autorité du Premier ministre.L'organisation de ce qui s'apparentait à une réunion d'une tripartite parallèle sous la conduite du Secrétaire général du FLN en son siège à Hydra avait choqué en semant le trouble sur les réelles intentions du président de la République Abdelaziz Bouteflika, sur ses réelles intentions concernant les privatisations des entreprises économiques du secteur public déficitaires, par l'ouverture de capital ou de cession d'actifs. Il était pourtant clairement entendu que cette opération allait se dérouler sous l'autorité du Président : un Président qui a prouvé par le passé qu'il ne serait nullement question de les brader ou de les sacrifier dans le cadre du partenariat public/privé contenu dans la charte sur le partenariat sociétaire relatif à l'ouverture du capital des EPE d'où seront exclus naturellement les entreprises performantes, autrement stratégiques. Cette direction des instructions présidentielles ne pouvait échapper à un homme tel le Premier ministre. Pourtant, certaines voix n'ont pas loupé l'occasion de s'imposer pour semer des équivoques en lui attribuant des intentions déviationnistes, susceptibles de remettre en cause la politique sociale et de plein emploi qui a fait la particularité de la gestion des affaires publiques, même au temps des précédentes crises économiques. Ouyahia a limpidement axé ses propos contre la vieille garde d'un FLN qui a subi deux déconfitures lors des deux dernières élections, ce dont a profité le RND pour consolider une base populaire tangible, en doublant ses scores, en dépit des machinations en coulisse pour le fragiliser. Politiquement, le Premier ministre n'a pas manqué de dénoncer ceux qui véhiculent par la propagande, les stériles discours, sur le maintien d'une économie bridée par les thèses socialistes. A ce sujet, il citera le slogan : «Que le socialisme comme choix irréversible» a vécu, «et pas seulement en Algérie». L'Algérie a besoin pour s'en sortir de réformer son cadre macro-économique. Il ne sera pas aisé d'y arriver avec des crocs-en-jambes. L'expérience d'Ouyahia comme chef de Gouvernement, puis comme Premier ministre a certainement blindé le technocrate contre l'adversité avec les allers/retours aux plus hautes responsabilités. Des allers/ retours qui lui ont permis «de développer des écailles de crocodile» selon ses propres expressions face à des militants plus rassurés que jamais, après avoir pris connaissance de l'éviction de Bouchouareb du RND, et du soutien inconditionnel au Président s'il souhaitait briguer un 5ème mandat.


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