L'entreprise canadienne CCL Secure veut convaincre la Banque d'Algérie d'opter pour les billets de banque en polymère au lieu de billets de banque en papier. C'est du moins ce qu'a laissé entendre un responsable de la société lors d'un webinaire organisé avant-hier. CCL Secure a eu des contacts avec la Banque d'Algérie."Nous avons proposé nos idées à la Banque d'Algérie. Nous espérons qu'ils (les responsables de la Banque d'Algérie, ndlr) poursuivront les discussions avec nous pour trouver des solutions meilleures pour l'environnement et pour la Banque centrale en termes de protection contre la contrefaçon, d'économie et de propreté", a indiqué Andrew Bonnell, directeur de développement commercial de l'entreprise canadienne.
Andrew Bonnell a évoqué une copie d'une présentation de la Banque du Canada qu'il souhaite partager avec la Banque d'Algérie ou l'Hôtel des monnaies. Selon le responsable de CCL Secure, le coût de production de billet polymère Guardian "sera probablement 25 à 30% plus cher qu'une fabrication en papier".
Cependant, selon lui, "la bonne chose" est que les billets de banque en polymère durent 3 à 5 fois plus longtemps que les billets de banque en papier. Le cycle de vie d'un billet de banque en polymère étant beaucoup plus long, Andrew Bonnell a parlé de la possibilité de faire plus de 50% d'économies en matière de traitement et de remplacement.
Le directeur de développement commercial CCL Secure a fait remarquer que la Banque d'Algérie "pense" à acheter de nouveaux équipements pour imprimer des billets de banque. Chaque ligne de production coûte 100 millions de dollars américains. "Si on commerce un projet avant l'achat des équipements, il y a une opportunité d'économiser plus de 100 millions de dollars américains", soutient Andrew Bonnell.
Le responsable de développement commercial au Moyen-Orient et en Afrique, Hakam Saâdi, fait état, par ailleurs, de la réduction du taux de contrefaçon. Selon lui, le billet de banque en polymère compte un certain nombre de caractéristiques de sécurité qui le rendent encore plus difficile à contrefaire. Il est également plus propre et 100% recyclable.
Lors du webinaire, le Dr Jaime Pacreu a présenté les raisons pour lesquelles certaines banques centrales ont décidé de passer des billets de banque en papier au polymère Guardian. Il cite, notamment, les exemples du Canada, du Mexique, de l'Australie, de l'Angleterre, du Costa Rica et de la Mauritanie.
Le Dr Jaime Pacreu a indiqué que la principale raison pour laquelle le Canada a décidé d'opter pour le polymère est la sécurité. Au Canada, relève-t-il, la contrefaçon a considérablement augmenté entre 2001 et 2004, pour atteindre environ 450 pièces par million de billets de banque en circulation. En passant au billet de banque en polymère, la contrefaçon a considérablement baissé.
La Banque centrale du Canada a estimé qu'en 2018, les économies cumulées obtenues en passant aux billets de banque en polymère s'élevaient à 91 millions de dollars canadiens. C'est aussi le cas pour le Mexique. En Mauritanie, trois gouverneurs successifs se sont déclarés satisfaits de la performance des billets de banque en polymère.
M. R.
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Posté Le : 07/07/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Meziane RABHI
Source : www.liberte-algerie.com