A l'ère du professionnalisme, des équipes des Ligue 1 et 2 continuent de vivre les pires difficultés liées au financement du club. Que dire alors de ces formations qui évoluent en divisions inférieures à l'image du CB Mila, sociétaire de la Régionale 2.
Cette équipe qui avait fait partie de la Nationale 2 par le passé, est aujourd'hui confrontée à un problème de finance aiguë qui entrave à la bonne marche du club. Le président du CBM, Riad Hiour qui nous a rendu visite à la rédaction a frappé à toutes les portes pour sauver cette équipe, mais il attend toujours que l'on lui jette une bouée de sauvetage. Après son père qui a dirigé l'équipe pendant plusieurs saisons en mettant son propre argent à la disposition du CBM, Riad est revenu aux affaires, l'année dernière, pour prêter main forte à son équipe, mais... «Je suis obligé de faire du porte à porte pour récolter de l'argent pour faire un déplacement. L'ancienne APC a refusé de nous aider bien qu'il y a eu des délibérations pour. Pour ce qui est de la nouvelle, on attend qu'elle nous contacte, s'il y a une bonne foi. Tout le monde connaît notre situation», nous avoue dépiter Hiour. Plus loin, le président du CBM nous déclare : «L'ancienne APW nous avait réservé une enveloppe d'un million de dinars, mais le président l'a annulée pour on ne sait quel motif». Si auparavant, le club n'avait pas reçu d'argent de la part de la wilaya pour cause d'absence de dossier (agrément...), le bureau de Hiour dispose, lui, de toutes les pièces justificatives. Au cours de notre discussion avec le représentant de Mila, nous constatons qu'aucune institution n'est venue en aide à cette équipe qui faisait, hier, la fierté de cette wilaya. C'est justement le cas de la direction de la Jeunesse et des Sports qui fait dire à Hiour, «la DJS, je ne la connais qu'à travers les lettres qui me sont adressées pour m'exiger les bilans. Elle est donc absente». Hiour profite pour dire qu'avec l'aide de tous, le club n'aurait jamais rétrogradé en régionale 2. Pour lui, il y a eu une cassure aussi avec certains investisseurs qui ont perdu confiance et ne veulent plus venir en aide au CBM de par la faute de certains anciens dirigeants véreux. Le club se retrouve, aujourd'hui, endetté et il faut plusieurs exercices pour assainir la situation car l'équipe doit continuer à fonctionner. Hiour propose de réserver une part de la subvention aux dettes en revoyant la somme à la hausse. Ce dernier qui ne désespère pas de trouver des solutions a demandé audience au wali avant les dernières élections locales. «Il m'a bien reçu et il m'a surtout écouté. Je lui ai fait part des difficultés vécues par le CBM, et m'a fait la promesse de nous venir en aide. Il nous a par la suite dégagé une enveloppe, mais malheureusement les caisses de la DAL sont vides. Nous sommes toujours en attente de cet argent. Mais en attendant, le club fonctionne, il y a des matchs à jouer, des déplacements à faire... auxquels, il faut faire fasse. Aujourd'hui, nous sommes à la 4e position au classement, et l'accession est jouable. Avec les encouragements et l'aide des autorités locales, nous pourrons retrouver la Nationale 2. Je vais même aller plus loin en vous disant que nous sommes même boudés par une partie de la presse. Nous avons pourtant besoin de l'aide de tous...», déclare déçu celui qui remettre sur rails le CBM. Avant de nous quitter, Riad Hiour a tenu à rendre hommage au manager général du club, Salah Zemmamouche et le secrétaire général, Ali Benkherfallah pour leur travail qu'ils accomplissent au sein du club. Malheureusement, cela ne suffit pas car sans le nerf de la guerre qu'est l'argent, la formation du CBM ne peut pas aller loin. Les autorités locales se doivent de venir en aide à cette équipe qui, hier, avait donné tant de satisfaction à la wilaya de Mila... Au rythme où vont les choses, Hiour et les membres du bureau devraient démissionner pour laisser le club livré à lui-même. Impuissant, ils n'auront pas trop le choix...
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Posté Le : 05/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Sofiane Gassouma
Source : www.lnr-dz.com