Algérie

Cavalli : "Faux, le MCO savait depuis novembre !"



De retour en Corse, à Ajaccio, à Propriano plus précisément où il se ressource en famille après une expérience en Russie, au FK Sotchi, Jean-Michel Cavalli s'apprête de nouveau à prendre sa valise pour (re)poser pied sur le continent africain où il s'engagera "très prochainement" avec une sélection nationale. Entre-temps, il est revenu pour Liberté sur cette affaire de plainte à la FIFA qui oblige le Mouloudia d'Oran, son ancien club, à lui verser des indemnités financières.Mais contrairement aux affirmations de l'actuelle direction du club d'El-Hamri qui a laissé entendre qu'elle "a été surprise d'apprendre, via la FAF, qu'elle ne dispose que d'un délai de quelques jours seulement pour lui verser un milliard de centimes", Jean-Michel Cavalli affirme que "cette affaire date de la fin du mois d'octobre".
"Je ne suis au courant de rien, pour la simple et bonne raison que je n'ai reçu, du moins pas encore, aucune notification, ni de la FAF ni de la FIFA. Donc, aller dire que Jean-Michel Cavalli le fait exprès pour déstabiliser l'équipe actuelle n'est que pur mensonge et allégation. De plus, je ne connais même pas le montant exact fixé par la FIFA, encore moins le délai accordé. J'ai entendu une somme (ndlr, un milliard de centimes), mais ce chiffre est très loin de la réalité. Il ne correspond pas à deux mois de salaire ! Il y a surfacturation apparemment.
À moins que la FIFA ait comptabilisé des pénalités ou je ne sais quoi. Je ne connais pas encore le contenu de la correspondance de la FIFA via la FAF", commentera, en guise de préambule, l'ancien sélectionneur national, avant de lâcher "quelques vérités que personne ne peut nier". "Pour tout vous dire, l'actuelle direction du MCO aurait pu éviter un tel scandale si elle avait fait preuve d'intelligence ou, du moins, de respect envers ma personne.
Or, lorsque je me suis rapproché d'elle, fin octobre 2019, pour lui signifier que le club me doit deux mois de salaire, j'ai tout simplement été ignoré, voire méprisé. J'avais chargé mon avocat de leur signifier mon entière disponibilité à régler cette affaire à l'amiable. Y avait mille et une solutions à ce litige.
Ce n'est pas au MCO que j'allais faire un coup tordu. Mais les actuels dirigeants se sont pris pour ce qu'ils ne sont pas ! Ils ne m'ont pas respecté. Ils n'ont pas respecté le contrat en bonne et due forme qui est le mien ! Ils ont non seulement refusé d'écouter ce que je pouvais leur proposer, mais ils ont aussi et surtout été hautains, inaccessibles. Et par-dessus tout, ils me dénigrent et tentent de me salir dans les médias !", tancera Jean-Michel Cavalli.

"J'ai un autre contrat à 23 000 euros par mois"
Et d'enchaîner : "Mais j'ai tous les documents qui prouvent que le club me doit deux mensualités. J'ai toutes les preuves qui démontrent que Belhadj ne m'a pas versé mes deux salaires. À ces deux mois s'ajoute l'avenant stipulant que le contrat est reconduit tacitement une saison supplémentaire en cas de maintien parmi l'élite. J'ai tous les documents et accusés de réception qui prouvent que l'actuelle direction a été mise au courant, au plus tard, au mois de novembre dernier.
Le délai était de dix jours pour répondre à ma doléance. Je lui ai accordé un mois, mais rien ! J'ai tenté de la relancer, rien ! Je ne pouvais tout de même pas accepter un tel comportement vis-à-vis de ma personne alors que moi, j'ai toujours été respectueux des hommes et des engagements ! J'ai une requête officielle qui a été refusée en décembre. Ils l'ont signée ! C'est pour cela que j'ai décidé de saisir la FIFA.
Et croyez-moi, quand la FIFA appuie sur le bouton, c'est fini, tu ne peux plus rien faire ! C'est à eux, donc, aux dirigeants actuels du MCO, de se sortir de cette situation dans laquelle ils se sont mis tout seuls ! Ils ne m'ont pas respecté alors que je leur avais tendu la main ! Ils ne me répondaient même pas ! Qu'ils assument maintenant !" Pour ce Corse au tempérament de feu et au caractère bien trempé, c'est surtout une "question de principe".
"Vous savez, j'ai confiance en vous. Je vais donc vous confier quelque chose que je n'ai jamais dit : j'ai en ma possession un autre contrat, datant de 2016, à propos duquel je pourrais également déposer une requête à la FIFA, puisque la loi est claire à ce sujet et que j'ai la possibilité de le faire dans les dix ans.
Ce contrat, avec un salaire mensuel de 23 000 euros, je l'aurais mis à la cheminée si la direction m'avait montré le respect qui me doit. Et croyez-moi, si je dépose ce contrat à la FIFA, là, oui, ils me devront beaucoup d'argent ! Belhadj, au moins, n'a pas tenté de me salir.
Il dit m'avoir payé et je dis le contraire. C'est de bonne guerre, après tout ! Chacun devra prouver qui a raison et qui a tort. Me concernant, je peux prouver facilement que je n'ai jamais reçu les salaires que je réclame. Il est simple d'aller à la banque et de vérifier. La traçabilité de l'argent, ça existe ! Mais là où l'actuelle direction a dépassé les bornes, c'est en s'attaquant méchamment et gratuitement à ma personne.
Les actuels dirigeants auraient pu discuter avec moi autour d'une table et trouver une solution à l'amiable. Au lieu de cela, ils déblatèrent et me manquent de respect. Ils sont responsables d'un grand club, d'un club qui appartient à tous les Oranais et à tout l'Ouest algérien. Qu'ils assument leurs actes et leur manque d'élégance. Car, comme je l'ai toujours dit, le football de haut niveau appartient aux gentlemen. Et eux, ils n'ont pas leur place dans le haut niveau", houspillera-t-il.

Rachid BELARBI


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