Algérie

CATASTROPHES NATURELLES Une base de données centrale des risques



« L'Algérie accuse un grand retard dans le domaine de l'utilisation desTIC, particulièrement dans le secteur des assurances, qu'il faudraitreconnaître pour pouvoir s'efforcer à rattraper, d'autant plus que le paysdispose de moyens financiers pour le faire». Le constat est de MohamedMessaoudi, coordinateur du Conseil national des Assurances (CNA) qui s'estexprimé hier à l'occasion d'un séminaire qui a porté sur le thème desassurances et les nouvelles technologies.  Il interpellera, par conséquent,les compagnies d'assurances pour « améliorer leurs services, la communicationentre les différentes parties ainsi que leur efficacité. » Une dizaine d'entreprises etopérateurs de télécommunication ont présenté, lors de cette rencontre, lesdifférentes solutions informatiques qui existent aujourd'hui pour améliorer lefonctionnement des compagnies d'assurances.  On retiendra que des efforts sonten train d'être faits pour rattraper le retard. A l'image du projet deréalisation d'une base de données centrale des risques concernant lescatastrophes naturelles (Cat-nat), selon les affirmations du directeur desSystèmes d'information de la Société Algérienne des Assurances «SAA», M. HamzaBahlat. Il précisera que ce projet, qui a démarré début 2007, a pour but «deconstituer un réseau d'informations commun sur les Cat-nat en vue de profiterdes services de la Compagnie centrale de Réassurance (CCR)». La création decette base de données a été prévue par la nouvelle loi sur les assurances,adoptée en 2006.  Cette nouveauté voudra dire queles compagnies d'assurances, en se connectant au réseau d'informations de laCCR (publique), celles-ci pourront bénéficier des prestations des réassureurs ycompris étrangers en cas de sinistres majeurs.  L'adhésion à cette compagniepublique, via cette base de données, donnera également aux sociétésd'assurances «la possibilité d'accéder à l'appui financier de l'Etat pour lagestion des catastrophes naturelles», a encore expliqué M.Bahlat.  Messaoudi a développé unplaidoyer pour l'usage des TIC pour que l'information soit accessible dans letraitement des dossiers et contrats, notamment pour l'enregistrement desdocuments, la comptabilisation de l'engagement au niveau de l'entreprise. «L'introduction des TIC, garantit à l'entreprise une vue synthétique de sonfonctionnement, de manière à ce que les bonnes décisions soient prises au bonmoment », a-t-il indiqué. Intervenant à l'ouverture destravaux, Amar Hadj Messaoud directeur général de Sciquom Conseil (de droitcanadien), a mis l'action sur le rôle des politiques de prise de décisions dansles TIC, estimant notamment que la bonne compétitivité et le succès sont avanttout une question d'accessibilité à la bonne information.  L'Algérie compte actuellement 16compagnies d'assurances. Il s'agit de trois sociétés publiques (CAAT, CAAR etSAA), d'une compagnie publique de réassurance (CCR), de sept compagnies privées(2A, Al-Baraka Oual al Amane, CIAR, Al-Rayan, GAM, de l'Alliance assurance etTrust Algérie insurance), d'une société publique mixte entre le secteur del'énergie et celui des assurances (la CASH), deux mutualités (CNMA et MAATEC)et de deux sociétés d'assurances spécialisées (CAGEX et SGCI).


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