Algérie

Catastrophe sanitaire à la cité Emir Abdelkader


Catastrophe sanitaire à la cité Emir Abdelkader
Le discours officiel ne semble pas changer une situation qui perdure, en dépit des nombreux barrages, dont certains ont dépassé leur taux de remplissage théorique.L'office de promotion et de gestion immobilières (OPGI) une grosse part de responsabilité dans une catastrophe sanitaire qui prévaut à la cité Emir Abdelkader de la ville de Guelma. Trois de ses locaux jumelés, situés au rez-de-chaussée d'un bâtiment des 80 logements sociaux participatifs, sur la place Bayâa Rassou Sadek, à l'entrée sud de l'agglomération, route de Souk Ahras, sont depuis plusieurs semaines, inondés par les eaux usées nauséabondes, où sont entreposée les archives de l'ex-Entreprise de Distribution des Matériaux de Construction (E.DI.M.CO).Trois locaux où prolifèrent des rats et serpents et autres insectes nuisibles rampants et volants. Un calvaire quotidien vécu par les habitants de cet immeuble, contraints de calfeutrer portes et fenêtres en cette période de grandes chaleurs. «Nous avons saisi par écrit l'OPGI de Guelma. Nous les avons sollicité de vive voix pour prendre en charge cette catastrophe sanitaire, d'autant que les locaux leurs appartiennent. A la fin du mois de ramadan, une équipe d'entretien est venue faire un constat des lieux.La catastrophe était telle que les agents ne sont plus revenus.» nous déclarent des habitants de l'immeuble. En effet, sur les lieux jeudi passé, la porte d'entrée du local en question, bloquée uniquement par un parpaing, est ouverte par notre guide, laissant s'échapper une odeur de cadavre en putréfaction et de moisi. D'emblée, les rats apparaissent à nos yeux, sur les rayonnages des archives. De gros blocs de dossiers marinent dans l'eau noirâtre et poisseuse.Le directeur par intérim de l'OPGI de Guelma, avoue que l'office a une part de responsabilité dans cette situation et s'explique : «L'OPGI a prêté il y a quelques années, en 2008 si ma mémoire est bonne, ce local au liquidateur de l'EDIMCO. Un prêt notifié par un PV. Nous avons mis en demeure il y a quelques jours ce liquidateur pour évacuer les lieux, d'autant que les locaux font l'objet d'un appel d'offre de vente.» Notre interlocuteur souligne aussi qu'un huissier de justice a été mandaté par l'OPGI pour faire le constat des lieux notamment pour les archives.Selon lui, «les archives sont un gros problème, pour accéder à la réparation des colonnes des conduites d'égouts, nous devons les déplacer». Le responsable du contentieux, nous confirme pour sa part qu'une plainte en référé a été déposée auprès du parquet de Guelma. Ainsi, en attendant que la machine administrative de l'OPGI réajuste les priorités dans cette affaire qui est d'ordre sanitaire avant toute chose, les responsables de cet office, cherchent des excuses, face aux habitants. Sinon comment expliquer, ce retard dans l'intervention qui nécessite au moins le pompage des eaux, la dératisation et désinsectisation des lieux.


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