Algérie

Casse-tête aux cornes



Va-t-on encore tenter d'abuser des bonnes consciences avec des annonces de mesures à prendre pour rendre le prix du mouton du sacrifice abordable ou raisonnable ' Normalement, on devrait avoir de la retenue sur ce plan, surtout après tant de mois qu'on promet de casser les prix des viandes rouges sans y arriver. Il y a bien eu l'arrivée de lots de viandes importées écoulées à 1.200 dinars/kg, sans influer sur les prix des viandes rouges locales pour des raisons évidentes d'une offre dérisoire relativement à la demande. Le ramadhan est passé mais pas les soucis de cette sacrée viande rouge. Car on voit arriver à l'horizon, à grandes enjambées, l'Aïd El-Adha, qui fait remonter à la surface un nouveau casse-tête, le prix inaccessible du mouton du sacrifice. Du déjà vu, car aussi loin qu'on puisse remonter dans le temps, il n'y a jamais eu une seule année où l'on a parlé de mouton du sacrifice à des prix abordables. Dans cette ambiance, c'est l'idée de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA) qui sort du lot. On prêche dans ce sens l'entame des ventes du mouton de l'Aïd dès la mi-mai, soit un mois et demi avant la fête religieuse. Que peut donner cette proposition ' Aider les éleveurs à vendre leurs troupeaux, eux qui trouvent des difficultés à s'approvisionner en aliments de bétail dans un environnement marqué par le stress hydrique, et constituer une aubaine pour le consommateur, vu la baisse du prix du mouton qui s'en suivrait sur le marché, selon les explications de l'UNPA. Mais les éleveurs ont-ils besoin d'une autorisation pour vendre leur bétail ou se trouvent-ils déjà confrontés à la sécheresse, d'une part, et, d'autre part, aux prix élevés des aliments de bétail, qui les poussent à se délester rapidement du cheptel destiné à l'abattage, dont le mouton du sacrifice, dans le cadre de l'organisation et la multiplication des points de vente, une initiative des pouvoirs publics, qu'on a l'habitude de mettre en place quelques jours seulement avant l'Aïd El-Adha ' Cette précipitation des éleveurs à mettre en vente leurs troupeaux est en soi propice à une baisse des prix du mouton, à la longue, car le coût de l'élevage serait ruinant dans une nature pas du tout favorable aux bergers. Une attitude qui devrait inciter les consommateurs à patienter avant d'acheter le mouton du sacrifice, voire pousser les éleveurs et les maquignons jusqu'aux derniers retranchements, pour les obliger à céder le mouton à un prix raisonnable, afin d'éviter les coûteuses charges de l'élevage si jamais il restait dans l'écurie. A l'ombre de ces trois facteurs, prix des aliments de bétail, stress hydrique et petite bourse du consommateur, une autre solution se profile à l'horizon pour arranger toutes les parties, en l'occurrence la vente par facilité du mouton du sacrifice. Après le prêt Hadj, c'est la vente par facilité du mouton du sacrifice qui s'impose. Le crédit pour assumer sa religion '


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