Algérie

«Casbah d'amour, d'Alger à Paris» Clin d''il à une relation passionnelle



«Casbah d'amour, d'Alger à Paris»                                    Clin d''il à une relation passionnelle
Création - D'origine algérienne et vivant en France, le conteur Rafik Harbaoui est à Alger pour développer son projet artistique : monter une pièce autour de La Casbah.
«Nous sommes, Kacem Mesbahi et moi, à Alger pour nous inspirer de La Casbah», nous dira Rafik Harbaoui que nous avons rencontré au Conservatoire d'Alger, en pleine séance de travail. Et d'ajouter : «Et c'est aussi pour écrire le scénario et en même temps répéter, c'est-à-dire inventer au fur et à mesure les scènes de la pièce.»
Rafik Harbaoui et Kacem Mesbahi veulent s'imprégner des senteurs et couleurs d'Alger et, surtout, s'immerger dans La Casbah, s'inspirer et se nourrir de son ambiance. 'Casbah d'amour, d'Alger à Paris' est une adaptation du texte d'Irving Washington qui a pour titre 'Prince Ahmed, le pèlerin d'amour', tiré des contes de l'Alhambra.
«Il s'agit d'une adaptation», précise-t-il, et d'expliquer : «Nous voulons faire de ce conte un jeu théâtral pour parler de l'Algérie et de la France.» Selon Rafik Harbaoui, la pièce raconte une histoire d'amour à la Roméo et Juliette. «C'est l'histoire d'une princesse qui habite au Palais royal à Paris, et donc notre prince, qui est d'Alger, va aller jusqu'en France faire un grand tournoi pour la récupérer. La pièce comporte tous les sortilèges et les ingrédients du conte.» S'exprimant sur la raison qui l'a motivé à adapter ce texte à la scène, Rafik Harbaoui dira : «Notre objectif, c'est parler de l'Algérie et de la France, le fameux couple passionnel, et faire connaître, par quelques endroits, l'histoire de l'Algérie et de la France, mais toujours pour aller vers la fraternité, et puis passer à la suite de la vie, comme si l'histoire était du passé.» Notons que ce spectacle s'inscrit dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie. «On voulait créer le spectacle en partant du postulat du 50e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. Pour le moment, nous n'avons pas encore de dates de représentations, mais nous espérons trouver des partenaires algériens pour faire diffuser notre projet et programmer le spectacle.
Nous espérons vraiment faire une tournée en Algérie pour présenter notre travail». Rafik Harbaoui, pour qui La Casbah continue toujours d'être une source d'inspiration même si son état de délabrement est bien avancé, dira qu'une fois rentré dans la vérité théâtrale des personnages et de l'histoire, «on ouvre quand même des dimensions que même la réalité ne permet pas», ajoutant : «Il faut dire que la réalité est un peu étouffante, c'est pourquoi j'ai toujours choisi le conte et l'imaginaire comme évasion, et comme le dit William Black : «L'imagination est plus vraie que la réalité.
La Casbah reste un c'ur qui bat à l'intérieur de ma création.» Et à la question de savoir ce que signifie le conte pour lui, Rafik Harbaoui donne sa définition : «C'est la source première de l'humanité, c'est-à-dire avant même qu'on fasse du théâtre, on racontait le monde avec des histoires, donc c'est la communication la plus proche du minéral, de l'eau, de la nature, des hommes.»


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